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Document Details :

Title: Turkish-German Scientific Relations
Subtitle: The Case of German Near Eastern Archaeology in Anatolia from the Ottoman Empire to the Republic
Author(s): SCHACHNER, Andreas
Journal: Turcica
Volume: 55    Date: 2024   
Pages: 203-278
DOI: 10.2143/TURC.55.0.3293740

Abstract :
Research carried out by German scholars of antiquity in Türkiye for over 150 years reflects the reciprocal relationships between the two societies in a remarkable, but often underestimated way. These can be traced from the late Ottoman period to the present day, despite varying intensity, in three main fields: archaeological field research, museums and exhibitions as well as university teaching. German academics managed to achieve a monopoly-like position in all three areas in parallel with the asymmetrical political, economic, and military relations between the two empires until the end of the First World War. In the late 1920s, this gave way to research that was essentially oriented towards scientific questions. The foundation of new universities in Türkiye led to a significant expansion of archaeological activities during the 1970s and 1980s, whereby the positive competition between the various disciplines led to a constant improvement in the quality of all those involved. Despite temporal political influence, for a long time the focus of interest was on acquiring scientific knowledge, accompanied by questions of heritage management and cultural preservation. This has gradually changed in recent decades, in which the economic exploitation of cultural heritage has taken political precedence over scientifically based decisions.



Les recherches menées par les spécialistes allemands de l’Antiquité en Turquie depuis plus de 150 ans reflètent les relations établies entre les deux sociétés d’une manière remarquable, mais souvent sous-estimée. On peut retracer l’évolution de ces relations depuis la fin de la période ottomane jusqu’à aujourd’hui, avec des variations d’intensité, dans trois domaines principaux: la recherche archéologique sur le terrain, les musées et les expositions, ainsi que l’enseignement universitaire. Les universitaires allemands ont réussi à acquérir une position de monopole dans ces trois domaines, parallèlement aux relations politiques, économiques et militaires qui s’étaient établies de manière asymétrique entre les deux empires jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. À la fin des années 1920, cette situation a fait place à une recherche essentiellement orientée vers les questions scientifiques. La création de nouvelles universités en Turquie a entraîné une expansion significative des activités archéologiques dans les années 1970 et 1980, l’émulation créée par la concurrence entre les différentes disciplines entraînant une amélioration constante du niveau de tous les acteurs impliqués. En dépit du contexte politique, l’intérêt s’est longtemps concentré sur l’acquisition de connaissances scientifiques, auxquelles s’ajoutaient des questions de gestion du patrimoine et de préservation culturelle. Cette situation a progressivement changé au cours des dernières décennies, lorsque l’exploitation économique du patrimoine culturel a pris une place prépondérante sur le plan politique.

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