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Title: The Fruitless Success
Subtitle: The Maritime Transport amidst the Ming-Qing Wars (1618-1620)
Author(s): MA, Zoudan
Journal: Journal Asiatique
Volume: 312    Issue: 1   Date: 2024   
Pages: 69-89
DOI: 10.2143/JA.312.1.3293360

Abstract :
Between 1618 and 1620, significant quantities of grain were transported from Shandong to Liaodong across the Bohai Sea. This maritime transport was part of the wartime logistics during the Ming-Qing Wars, intended to supply the Ming troops in the northeast frontier. Its scale grew rapidly, with shipping volumes increasing from 13,000 shi in 1618 to 600,000 shi in 1620, and costs rising from 7,000 taels to 600,000 taels. Without any stimulus or input from the central government, a few capable officials in Shandong resorted to diverting tax revenues meant for the central government. This approach made it possible to achieve successful grain deliveries, but also exacerbated the long-standing fiscal tug-of-war between the central and local governments during the Ming dynasty. In contrast, under similar conditions, the Liaodong officials, who were responsible for receiving and transshipping the incoming grain, generally underperformed compared to their counterparts in Shandong. In the end, much of the grain shipped across the sea never reached its intended destination, rendering the initial success of maritime transport fruitless. The 1618-1620 maritime transport highlights the intricate vertical and lateral relations within the Ming bureaucracy, the persistent fiscal deficits that contributed to the dynasty’s downfall, and alludes to the capability of the Ming state.



Entre 1618 et 1620, d’importantes quantités de céréales furent transportées du Shandong au Liaodong à travers la mer de Bohai. Ce transport maritime faisait partie de la logistique de guerre lors des guerres Ming-Qing, destiné à ravitailler les troupes Ming à la frontière nord-est. Son ampleur a augmenté rapidement, avec des volumes d’expédition passant de 13000 shi en 1618 à 600000 shi en 1620, et des coûts passant de 7000 taels à 600000 taels. Sans aucune consigne ni contribution du gouvernement central, quelques fonctionnaires compétents du Shandong ont eu recours au détournement des recettes fiscales destinées au gouvernement central. Cette approche a permis d’obtenir des livraisons de céréales réussies, mais elle a également exacerbé la lutte fiscale continue et acharnée entre le gouvernement central et les gouvernements locaux sous la dynastie Ming. En revanche, dans des conditions similaires, les fonctionnaires du Liaodong, chargés de la réception et du transbordement des céréales entrantes furent généralement moins efficaces que leurs homologues du Shandong. En fin de compte, une grande partie des céréales expédiées par voie maritime n’ont jamais atteint leur destination prévue, rendant infructueux le succès initial du transport maritime. Le transport maritime de 1618 à 1620, mettant en lumière les relations verticales et latérales complexes au sein de la bureaucratie Ming et les déficits budgétaires persistants qui ont contribué à la chute de la dynastie, pose la question des capacités de l’État Ming.

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