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Document Details : Title: Early Christian Evidence for Broader Jewish Perceptions on Torah at the End of Days Author(s): RUZER, Serge Journal: Revue des Études Juives Volume: 183 Issue: 1-2 Date: janvier-juin 2024 Pages: 171-199 DOI: 10.2143/REJ.183.1.3293244 Abstract : This study maps earliest Christian traditions that could potentially witness to broader Jewish perceptions concerning Torah’s standing in the end of days – perceptions, echoes of which are discerned in rabbinic sources. Traditions attested in those later sources do not necessarily indicate the full-fledged end-of-days annulment of the Torah, but they often do problematize its eschatological status. They sometimes also invoke the auxiliary idea of the world’s history division into three distinctive periods: two millennia of chaos, two millennia of Torah and two millennia of the days of the Messiah. With regard to such a problematization, we observed a diversity of early Christian attitudes that respond to the perceived tension between the old times and the current messianic age. Thus, for example, whereas the Epistle to the Galatians represents a characteristic case of embracing such a background notion of the last days metamorphosis, the Gospels of Matthew and Luke exemplify an opposite polemical emphasis on the whole Torah remaining mandatory throughout the current period of the Kingdom-in-making. Our discussion strove to distinguish between idiosyncratic Jesus-centered aspects of these traditions and broader Jewish currents of belief they appear to reflect. It was consequently suggested that such a variety of New Testament evidence points to an early provenance of the fluctuations that would appear later in rabbinic literature. These fluctuations – between the 'conservative doctrine' of the times of redemption as the golden opportunity to perfectly observe the Torah, and dreams of the eschatological emancipation from its yoke – may therefore be safely dated to the 1st century CE. Cette étude répertorie des traditions paléochrétiennes susceptibles de témoigner des perceptions de la Torah qui se manifestent dans l’eschatologie juive et dont on trouve des répercussions dans les sources rabbiniques. Ces dernières qui sont plus tardives ne font pas forcément état d’une abolition totale de la Torah. En revanche elles traitent souvent du problème que constitue son statut eschatologique. En outre, elles se réclament parfois de la division tripartite de l’histoire universelle en deux millénaires de chaos, deux millénaires de Torah et deux millénaires correspondant à l’ère messianique. Nous avons pu observer une grande diversité dans l’approche paléochrétienne de ces questions. Elles réagissent à la tension éprouvée entre les temps anciens et l’ère messianique en cours. Ainsi, l’Épître aux Galates représente un cas typique de récupération de la métamorphose eschatologique. Les Évangiles de Matthieu et de Luc, en revanche, mettent l’accent sur le maintien des prescriptions de la Torah durant la période en cours d’élaboration du Royaume. Notre réflexion s’attache à distinguer les aspects christocentriques de ces traditions des croyances juives courantes qui semblent s’y refléter. On a donc pu suggérer qu’une telle variété de témoignages néotestamentaires serait la preuve de l’antiquité des fluctuations qui caractérisent la littérature rabbinique par rapport à ces questions. Ces oscillations entre une «doctrine conservatrice» concernant les temps de la rédemption conçus comme une occasion idéale pour respecter parfaitement la Torah et les rêves eschatologiques d’une abolition du joug de la Loi pourraient bien remonter au Ier siècle de l’ère courante. |
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