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Document Details : Title: 'Abraham and Sarah are Matter and Form' Subtitle: On the Interpretation of an Aggadah among Maimonidean Scholars (Moses Ibn Tibbon, Levi ben Abraham, Jedaiah Bedersi and Shem Tov Ibn Shaprut) Author(s): LEMLER, David Journal: Revue des Études Juives Volume: 183 Issue: 1-2 Date: janvier-juin 2024 Pages: 85-105 DOI: 10.2143/REJ.183.1.3293240 Abstract : The characters of Abraham and Sarah are central to the rhetoric of the opponents of philosophy in the controversy that led to R. Solomon ben Adret’s famous 1305 ban. The hylomorphic interpretation of these characters actually derives from the allegorical interpretation of a Talmudic aggadah (BT Bava Batra 58a). This study reviews the interpretation of this aggadah by four Provençal and Spanish disciples of Maimonides who were active between the beginning of the thirteenth and the end of the fourteenth centuries – Moses Ibn Tibbon, Levi ben Abraham of Villefranche, Jedaiah Bedersi (ha-Penini) and Shem Tov Ibn Shaprut. It reveals the dynamics at work in the constitution of a post-Maimonidian allegorical exegetical tradition such as the authors mutually influencing each another and an ambivalent relationship with Christian exegesis. The need to respond to polemical uses of aggadic texts by Christian authorities is often the reason given for violating Maimonides’ prohibition on explaining the allegorical meaning of aggadot. At the same time, both opponents and defenders of philosophy emphasize the proximity of philosophical-allegorical exegesis to Christian figurative exegesis. L’interprétation hylémorphique des personnages d’Abraham et de Sarah, au coeur de la rhétorique des opposants à la philosophie dans la controverse conduisant au fameux ḥerem prononcé par R. Salomon ben Adret en 1305, s’avère provenir de l’interprétation allégorique d’une aggadah talmudique (TB Bava Batra 58a). Cette étude se propose d’examiner comment cette aggadah a été interprétée par quatre disciples provençaux et espagnols de Maïmonide, actifs entre le début du XIIIe et la fin du XIVe siècle: Moïse Ibn Tibbon, Lévi ben Abraham de Villefranche, Yedaya Bedersi (ha-Penini) et Shem Tov Ibn Shaprut. Elle fait apparaître des dynamiques à l’oeuvre dans la constitution d’une tradition exégétique allégorique post-maïmonidienne, telle que des jeux d’influence entre les auteurs et une relation ambivalente vis-à-vis de l’exégèse chrétienne. La nécessité de répondre aux usages polémiques des textes aggadiques par les autorités chrétiennes est souvent le motif invoqué pour justifier de contrevenir à l’interdit posé par Maïmonide d’expliquer le sens allégorique des aggadot. En même temps, tant les adversaires que les défenseurs de la philosophie soulignent la proximité de l’exégèse philosophico-allégorique et de l’exégèse figurative chrétienne. |
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