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Document Details : Title: Profondeur et éternité du monde Subtitle: Une lecture de L'Appartenance. Vers une cosmologie phénoménologique de Renaud Barbaras Author(s): ANTOSZKIEWICZ, Nicolas Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 120 Issue: 2 Date: mai 2023 Pages: 251-280 DOI: 10.2143/RPL.120.2.3292943 Abstract : Avec L’Appartenance. Vers une cosmologie phénoménologique, l’oeuvre de R. Barbaras opère un tournant: l’homme, qui se situait au seuil du monde par son pouvoir de le faire paraître, est désormais réintégré au coeur du procès cosmologique de production de l’étant. Il s’agit de comprendre la manière dont l’appartenance phénoménologique du monde au sujet au titre de l’a priori universel de corrélation est l’envers d’une inscription ontologique du sujet dans le monde. R. Barbaras met en évidence une univocité de l’appartenance de tous les étants au monde impliquant que le rapport phénoménologique au monde n’est plus la prérogative du sujet humain. Bien plus qu’à une forme de projection de la conscience intentionnelle sur tout étant, c’est à une redéfinition de ce que nous nommons sujet que conduit L’Appartenance à l’aune du partage de ce mode d’être avec tout étant. Nous nous proposons d’interroger sous trois rapports la différence cosmologique présentée par R. Barbaras. Ces trois rapports sont autant de variations sur le thème de la séparation de l’étant avec le monde. En effet, il s’agit d’abord de mettre en évidence l’évitement de la question éthique que produit une telle cosmologie; puis, de revenir sur les thèmes de la profondeur et de l’exil; enfin, il convient de discuter la dimension anhistorique de la cosmogonie barbarassienne. L’Appartenance. Vers une cosmologie phénoménologique (Belonging. Towards a phenomenological cosmology) marks a turning-point in the work of R. Barbaras: man, who was situated on the threshold of the world by his power to make it appear is henceforth reintegrated into the heart of the cosmological process of production of beings. It is a matter of understanding the way in which the phenomenological belonging of the world to the subject as the universal a priori of correlation is the other side of an ontological inscription of the subject in the world. R. Barbaras highlights a univocity of belonging of all beings to the world, implying that a phenomenological relationship to the world is no longer the prerogative of the human subject. In the light of sharing this mode of being with every being the Appartenance leads to a redefinition of what we call subject far more than to a kind of projection of the intentional consciousness onto every being. We aim to question the cosmological difference presented by R. Barbaras in three respects. These three respects are as many variations on the theme of the separation of beings from the world. Thus the first step is to bring out the avoidance of the ethical question produced by a cosmology of this kind; then, to return to the topics of depth and exile; finally, we need to discuss the a-historical dimension of Barbaras’ cosmogony. |
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