previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: A Case of Apostasy in the Second Half of the 19th Century Subtitle: Mustafa the Apostate and his Family Author(s): ÇAKMAK, Yalçin Journal: Turcica Volume: 54 Date: 2023 Pages: 149-192 DOI: 10.2143/TURC.54.0.3292406 Abstract : In the history of Islam, according to general jurisprudence, apostates, that is people who had committed the act of apostasy (irtidâd), which means abandoning Islam and converting to another religion, were sentenced to the death penalty. As an Islamic state, the attitude of the Ottoman Empire was to execute apostates in line with the related Islamic tradition. This practice, however, was made flexible over time due to the increasing Western pressure based on the provisions of the Edicts of Tanzimat (1839) and Islahat (1856) on religious freedom and equality. As a case in point, the story of Mustafa the Apostate and his family in Maraş took place around these newly formed dynamics. In this regard, the family’s experiences, from oppression to exile, represent the official and unofficial attitude of the Ottoman Empire in the second half of the 19th century towards cases of apostasy. Relying on an archival study of a variety of documents, this article scrutinizes the Ottoman State’s attitude towards cases of apostasy and its transformation from the mid-19th century onwards. The article also aims to uncover how this rupture took shape through the story of Mustafa’s and his family’s conversion to Christianity. Dans l’histoire du monde islamique, selon la jurisprudence traditionnelle, les apostats, c’est-à-dire les personnes ayant commis l’acte d’apostasie (irtidâd), soit le fait d’abandonner l’Islam et de se convertir à une autre religion, étaient condamnés à la peine de mort. En sa qualité d’État musulman, l’Empire ottoman se devait d’exécuter les apostats conformément à la tradition islamique en la matière. Cette pratique s’est toutefois assouplie au fil du temps en raison de la pression croissante exercée par l’Occident sur la base des dispositions de l’édit des Tanzimat (1839) et du décret impérial de réformes (Islahat, 1856) sur la liberté et l’égalité religieuses. L’histoire de Mustafa l’Apostat et de sa famille à Maraş est un cas intéressant puisqu’elle s’est déroulée au moment de la formation de ces nouvelles dynamiques. De ce point de vue, les vicissitudes de cette famille, qui a subi l’oppression puis l’exil, sont représentatives de l’attitude officielle et officieuse de l’Empire ottoman dans la seconde moitié du XIXe siècle à l’égard des cas d’apostasie. Fondé sur une étude d’archives de natures variées, cet article rend compte de l’attitude de l’État ottoman envers les cas d’apostasie, ainsi que de la transformation de cette attitude à partir du milieu du XIXe siècle. L’article vise également à découvrir comment cette rupture a pris forme à travers l’histoire de la conversion au christianisme de Mustafa et de sa famille. |
|