previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Pinceaux de fer et pouvoir Subtitle: Sceaux, propagande, censure et subversion en Chine Author(s): LONG, Laurent Journal: Journal Asiatique Volume: 311 Issue: 1 Date: 2023 Pages: 153-163 DOI: 10.2143/JA.311.1.3292228 Abstract : Les sceaux au texte librement choisi peuvent exprimer des opinions politiques. Ainsi sont-ils impliqués dans la propagande, la censure, l’orthodoxie et sa subversion. Ils exhortent les empereurs Qing au bon gouvernement, deviennent un outil de propagande avec la mobilisation contre le Japon (1937-1945). Le parti communiste impose son idéologie aux artistes, bientôt réduits à graver des mots d’ordre pour se maintenir. La mort de Mao Zedong desserra certes l’étau, ce qui n’empêche pas l’instrumentalisation plus discrète des sceaux. Ce patronage ne va pas sans défense de la pensée unique. Une victime de la censure impériale fut un recueil d’empreintes de cachets! Deux matrices au contenu «contre-révolutionnaire», servirent contre Zhou Enlai en 1966 et la censure a très généralement pratiqué la «vaporisation» orwellienne. Une longue tradition de soumission à l’orthodoxie répand l’autocensure, sauf auprès des amis avertis et au prix du choix de l’ombre. Cependant, les créateurs trouvent des moyens de détourner et de subvertir: l’abstention, le choix de leurs oeuvres publiées, l’emploi de références au pied de la lettre, les clins d’yeux… notamment à Hong Kong, plus libre jusqu’il y a peu. Dépolitisés, la majorité des graveurs louvoie entre leur art et le Pouvoir. Seals bearing freely chosen texts may convey political standpoints. Thus are they connected with propaganda, censorship, orthodoxy and the distortion of it. Seals exhorted Qing emperors to rule benevolently, and became a propaganda tool when mobilizing the masses against Japan (1937-1945). The Communist Party forced its ideology on artists, who could maintain their art only through carving slogans. Mao Zedong’s death eased some of the pressure, but this doesn’t preclude a softer instrumentalisation of seal carving. State intervention means enforcing political correctness, and an album of seal impressions fell foul of Imperial censorship! Two seal matrices with 'counter-revolutionary' content were used against Zhou Enlai in 1966, and censors widely resort to Orwellian 'vaporization'. Kowtowing to orthodox thought for centuries brings self censorship, except for the cognoscenti and compels artists to stay in the shadows. That is not to say creators do not try to twist and subvert political orthodoxy through refraining from politically sensitive topics, selecting their published works, giving mottoes their literal meaning, tongue in cheek humour… especially in formerly freer Hong Kong. In fact, most carvers eschew politics and just try and compromise between their Art and the powers that be. |
|