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Document Details : Title: Tzètzès et la paradoxographie Author(s): JOUANNO, Corinne Journal: Revue des Études Byzantines Volume: 78 Date: 2020 Pages: 143-192 DOI: 10.2143/REB.78.0.3288410 Abstract : Cet article propose une étude sur la Chiliade VII, 144, destinée à commenter l’expression «toutes les inventions encore plus mensongères que cela», utilisée par Tzétzès dans sa Lettre 19. Tzétzès y cite un vaste échantillonnage d’auteurs anciens présentés comme des diseurs de merveilles. Une première partie est consacrée à l’examen détaillé de cette «bibliothèque paradoxographique», riche de vingt-six poètes et prosateurs. Le grand nombre des citations, leur arc chronologique étendu, la diversité des genres littéraires invoqués attestent la volonté d’illustrer la fréquence de la tentation affabulatrice. Dans la deuxième partie est posée la question des sources, directes ou indirectes, grâce auxquelles Tzétzès a pu avoir connaissance de ces divers auteurs. La troisième partie s’attache à préciser l’attitude adoptée par Tzétzès à l’égard de cette littérature paradoxographique, qu’il prétend dénoncer. On est toutefois frappé de l’ambiguïté de sa position, qui témoigne d’un mélange de fascination et de répulsion (qu’expliquent peut-être non seulement le souci de rationalité, mais aussi la méfiance, communément répandue dans le monde chrétien médiéval, à l’égard du monstrueux). This article proposes a study on Chiliade VII, 144, intended to comment on the expression 'all inventions even more misleading than that', used by Tzetzes in his Letter 19. Tzetzes cites a large sample of ancient authors presented as wonder-workers. A first part is devoted to a detailed examination of this 'paradoxographical library', containing twenty-six poets and prose writers. The large number of quotations, their extended temporal arc and the diversity of the literary genres invoked demonstrate the desire to illustrate the frequency of the affabulatory temptation. In the second part, we raise the question of the sources, direct or indirect, thanks to which Tzetzes was able to gain knowledge of these various authors. The third part endeavours to clarify the attitude adopted by Tzetzes towards paradoxography, which he claims to denounce. However, we are struck by the ambiguity of his position, which bears witness to a mixture of fascination and repulsion (perhaps explained not only by his concern for rationality, but also by the distrust of the monstrous that was common in the medieval Christian world). |
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