previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: The Transfer of Military Technology and Tactics between Western Europe and the Ottoman Empire, c. 1400-c. 1600 Author(s): IMBER, Colin Journal: Turcica Volume: 51 Date: 2020 Pages: 9-36 DOI: 10.2143/TURC.51.0.3288385 Abstract : Although the once widely-held view that the Ottomans owed their military successes to European ‘renegades’ is now largely discredited, it remains important to recognise the role of Europeans craftsmen, technologies and tactics in the development of the Ottoman army. However, it is also important to recognise that ‘Europe’ is not a homogeneous entity and that European influences arrived at different times and from different areas of the continent. While firearms and their associated technologies arrived in the Ottoman Empire through multiple routes, the use of iron cannon-balls and the tactic of using trains of manoeuvrable cannon rather than giant guns during sieges followed the French example. The Ottoman adoption of the Wagenburg in field battles after the mid-fifteenth century, followed Hungarian practice. The transfer of these and other technologies and tactics was facilitated both by direct battlefield experience, and by the use of foreign craftsmen who had entered Ottoman service either voluntarily or as prisoners-of-war. These might then return to their homelands with knowledge of Ottoman practice. As a result, before the late sixteenth century, there was no great divergence between east and west. When war with the Habsburgs broke out in 1593, the Ottomans had not fought a war in central Europe for thirty years and confronted new weapons and unfamiliar tactics that, at times, brought them close to defeat. Quoiqu’on ait largement abandonné aujourd’hui l’idée naguère très répandue que les Ottomans devaient leurs succès militaires à des «renégats» européens, il demeure important de reconnaître le rôle des artisans, des technologies et des tactiques d’Occident dans le développement de l’armée ottomane. Mais il est également important de reconnaître que l’«Europe» n’était pas une entité homogène et que les influences européennes arrivèrent à des époques différentes et en provenance de différentes zones du continent. Tandis que les armes à feu et les techniques qui leur étaient liées arrivèrent dans l’Empire ottoman par diverses routes, c’est l’exemple français qui amena l’emploi de boulets de fer et la tactique de sièges avec des trains de canons mobiles plutôt que des canons géants. L’adoption ottomane du Wagenburg sur le champ de bataille, après le milieu du XVe siècle, procédait la pratique hongroise. Le transfert de ces technologies et tactiques (ainsi que d’autres encore) était facilité par l’expérience directe sur le champ de bataille et par l’emploi d’artisans étrangers entrés au service des Ottomans soit de leur plein gré, soit comme captifs de guerre. Lesquels pouvaient ensuite rentrer chez eux en rapportant une connaissance des pratiques ottomanes. En conséquence il n’y avait guère de différence entre l’est et l’ouest avant la fin du XVIe siècle. Quand le conflit avec les Habsbourg éclata en 1593, cela faisait trente ans que les Ottomans n’avaient pas mené de guerre en Europe centrale: ils se trouvèrent confrontés à de nouvelles armes et à des tactiques qui ne leur étaient pas familières, ce qui les mena parfois tout près de la défaite. |
|