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Document Details :

Title: Note sur les images d'Hérodote du temps Érasme à celui de Pasquier
Subtitle: Doxa et vulgarisation
Author(s): KARAGIANNIS-MAZEAUD, Edith
Journal: Pharos
Volume: 23    Issue: 1   Date: 2017   
Pages: 39-64
DOI: 10.2143/PHA.23.1.3286670

Abstract :
A la Renaissance, la redécouverte d’Hérodote est d’abord attestée par de nombreuses éditions ou traductions humanistes des Histoires et par le renouveau et l’ampleur des travaux érudits, réflexions et controverses que suscitent l’œuvre et le personnage: la tradition qualifie ce dernier tantôt de ‘prince des menteurs’, tantôt de ‘père de l’histoire’. Mais le texte-même de l’Enquête est peu lu du large public. Au 16e siècle, on se tourne plus souvent vers des livres pratiques, parfois illustrés et de type nouveau. Cette littérature ‘mineure’ connaît un vif succès et diffuse à travers toute l’Europe une culture antique choisie, concentrée et généralement commentée. Quels visages d’Hérodote transmettent les répertoires d’adages et d’emblèmes, dictionnaires, ouvrages mythographiques, traités et recueils de Pourtraits et vies des hommes illustres ou autres ‘bibliothèques’, avant et après L’Apologie pour Hérodote d’Henri Estienne (1566)? Quels rôles lui prête-t-on? De la génération d’Erasme, Polydore Vergile et Jean Lemaire de Belges à celle de Thevet, Du Verdier, Pasquier en passant par Cartari, Junius et Coustau, quelques exemples montrent que, si l’image du ‘fabulateur’ ne disparaît pas totalement, ‘l’Halicarnassien’ fait de plus en plus figure de référence historique, méthodologique et morale essentielle: notamment en matière d’Athéniens, de Lacédémoniens, d’Egyptiens, de Perses et de Scythes. Il offre un regard rationalisant sur les origines des villes et des religions, évoquant en particulier une Athéna africaine, et surtout une meilleure connaissance de ces ‘barbares’ qui inspirent au 16e siècle tant de répulsion et de fascination.

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