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Title: Sola fide, ou: vivre en confiance
Author(s): BÜHLER, Pierre , SOULETIE, Jean-Louis
Journal: Revue Théologique de Louvain
Volume: 48    Issue: 4   Date: 2017   
Pages: 447-467
DOI: 10.2143/RTL.48.4.3265659

Abstract :
Dans le cadre de la série consacrée aux diverses particules exclusives de la Réforme, cet article à deux voix se donne pour tâche d’expliciter la signification et les enjeux du sola fide, «par la foi seule». P. Bühler les explicite en s’inspirant de la théologie de Martin Luther. Partant d’une accentuation du moment de la confiance, et donc du caractère relationnel de la foi, il met en relief la justification par la foi seule comme reconnaissance réciproque entre Dieu et l’être humain. Il en résulte toute une série de tensions et de polarités constitutives de cette foi et qui font d’elle «une chose vivante et remuante»: réceptivité et créativité, liberté et servitude, foi et amour, certitude et fragilité, foi et expérience, foi et péché. Dans sa «réponse», J.-L. Souletie présente la position catholique à partir du consensus différencié qui s’est progressivement établi autour du sola fide entre catholiques et protestants jusqu’à son élaboration dans la Déclaration commune sur la Doctrine de la justification par la foi (DCJ). Ce consensus repose sur l’explication de la formulation luthérienne de Rm 3,28. Sans nier les différentes accentuations des deux confessions, il est désormais possible pour les catholiques d’exprimer la coopération au salut en Jésus-Christ sans recours à la notion ambiguë de mérite. C’est en retournant aux récits de Pâques dans le Nouveau Testament que la nouvelle justice de Dieu peut éclairer la foi comme l’événement gracieux de la conversion.



Within the series devoted to the various exclusive particles of the Reformation, this two-part article is devoted to explaining the meaning and issues at hand of the formula sola fide «by faith alone». P. Bühler explicates them drawing inspiration from the theology of Martin Luther. Starting from an accentuation of the moment of trust, and hence of the relational character of faith, he emphasizes justification by faith alone as a reciprocal recognition between God and the human being. The consequence is a series of tensions and polarities constitutive of this faith, that make it «a living and moving thing»: receptivity and creativity, freedom and servitude, faith and love, certainty and fragility, faith and experience, faith and sin. In his «reply», J.-L. Souletie presents the Catholic position on the basis of the differentiated consensus which was gradually established around the sola fide between Catholics and Protestants until its elaboration in the Joint Declaration on the Doctrine of Justification (JDDJ). This consensus is based on the explanation of the Lutheran formulation of Rm 3,28. Without denying the different accentuations of the two confessions, it is now possible for Catholics to express the cooperation in salvation in Jesus Christ without using the ambiguous notion of merit. Rereading the stories about Jesus’ Resurrection in the New Testament, the new righteousness of God can illuminate faith as the gracious event of conversion.

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