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Title: Vom Sinn der Sehnsucht und der Bedeutung des Begehrens
Subtitle: Skizze einer dialektischen Hermeneutik menschlicher Selbstsymbolisierung
Author(s): ROSENHAUER, Sarah
Journal: ET-Studies
Volume: 5    Issue: 2   Date: 2014   
Pages: 305-320
DOI: 10.2143/ETS.5.2.3047140

Abstract :
The article deals with the question whether and how religious and secular languages are related. The thesis is that both religious and secular languages have to be understood as subject-expressions and are as such founded in an expressive desire. In order to understand the singularity of religious language, this fundamental desire has to be examined both in its symbolic manifestation in the texts of human self-expression and in its subjective foundation. Hence the symbolic expression of desire has no single and linear reference, but an irreducibly double reference. The analysis of the manifestation of desire needs to operate with a double interpretation: desire can be interpreted reductively as the dynamics of instincts by means of psychoanalysis, and it can be interpreted even more as openness to grace and fulfilment by God within the concepts of theology. This semantic double sense indicates in its subjective implications an antithetical constitution of the subject between an archaeology of instinct and an eschatology of fulfilment. In transferring this antithetical constitution into the concepts of the theory of recognition, it appears to be not static but to mark two poles of a dialectical process of both a rootedness in instincts and an openness to a fulfilment that constitutes the subject. This dialectical dynamic between instinct and grace is mirrored in the semantic double sense of its textual expression, and by this particular subjectivization of expression the clear distinction between religious and secular language is fractured. Desire appears to be the subjective basis of every prayer, and in the love between humans grace is incipiently actualised.



Le langage religieux et le langage profane sont-ils apparentés et si oui, comment? Telle est la question abordée dans cet article. La thèse est que le langage religieux et le langage profane doivent être compris comme des expressions du sujet. À ce titre, ils ont leur fondement dans l’expression du désir. Pour saisir la singularité du langage religieux, il faut examiner ce désir fondamental, à la fois du point de vue de sa manifestation symbolique dans les textes où s’exprime le moi humain, et du point de vue de son fondement subjectif. De ce fait, la référence de l’expression symbolique du désir n’étant pas unique et linéaire, mais irréductiblement double, l’analyse de la manifestation du désir requiert une double interprétation: celle de la psychanalyse qui réduit le désir à une dynamique des instincts, et celle de la réflexion théologique qui l’élargit à une ouverture à la grâce et à son accomplissement. Cette double signification indique, par ses implications subjectives, une constitution antithétique du sujet, entre une archéologie de l’instinct et une eschatologie de l’accomplissement. Si on reprend cette constitution antithétique avec les concepts de la théorie de la reconnaissance, elle apparaît non pas statique mais marquée par les deux pôles d’un processus dialectique constitutif du sujet: un enracinement dans l’instinct et une ouverture à un accomplissement. Cette dynamique dialectique entre instinct et grâce se reflète dans la double signification de l’expression textuelle et cette subjectivisation particulière de l’expression brise la distinction nette entre langage profane et langage religieux. Le désir se révèle comme le fondement subjectif de toute prière, et la grâce commence à s’actualiser dans l’amour entre humain.

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