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Document Details : Title: Narration et langage transcendantal chez Friedrich Schlegel et Ludwig Tieck Subtitle: Le nécessaire, le contingent, l'imprévu Author(s): DUMONT, Augustin Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 112 Issue: 2 Date: mai 2014 Pages: 239-268 DOI: 10.2143/RPL.112.2.3030686 Abstract : Cet article a pour objectif d’étudier quelques-unes des transformations qui s’opèrent sur le langage de la pensée postkantienne, en particulier sur le langage romantique de Friedrich Schlegel et Ludwig Tieck. L’on part tout d’abord d’une critique du langage transcendantal, que vient renforcer une réflexion sur l’insuffisance du schème postkantien de l’auto-engendrement. S’il ne quitte jamais tout à fait un tel langage transcendantal, lesté de réflexivité, L’Athenäum cherche à défier constamment le transcendantal par un recours à l’imprévisibilité de l’histoire, et à défier la contingence de l’histoire par le caractère toujours imprévu de la nécessité transcendantale que l’on ne cesse de reconstruire. On tente de montrer que telle est la condition d’une véritable critique esthétique qui soit aussi, et par là même, une critique sociale ouverte et inachevable. Sur ce chemin, la narration devient une alliée stratégique indispensable. C’est pourquoi, après le déploiement du projet schlégélien, l’on étudie deux réalisations littéraires de Ludwig Tieck, rejouant de façon particulièrement frappante le dialogue entre le nécessaire et le contingent, dont le pivot est l’imprévisibilité. The aim of this article is to study some of the transformations that take place in the language of post-Kantian thought, in particular in the romantic language of Friedrich Schlegel and Ludwig Tieck. We set out first from a criticism of transcendental language, which is reinforced by a reflection on the insufficiency of the post-Kantian schema of self-engendering. If it never entirely abandons this kind of transcendental language weighed down by reflexivity, the Athenäum seeks constantly to challenge the transcendental through recourse to the unpredictability of history, and to challenge the contingency of history by the ever unforeseen character of transcendental necessity which is incessantly being reconstructed. We aim to show that such is the condition required for a genuine aesthetic criticism that is also and for this very reason an open and unfinishable social criticism. On this path narration becomes an indispensable strategic ally. For this reason, after setting out Schlegel’s project, we study two of Ludwig Tieck’s literary accomplishments, replaying in a particularly striking way the dialogue between the necessary and the contingent, the pivot of which is unpredictability. |
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