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Document Details : Title: L'amitié (philia) dans le système social de la République Author(s): EL MURR, Dimitri Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 110 Issue: 4 Date: novembre 2012 Pages: 587-604 DOI: 10.2143/RPL.110.4.2182861 Abstract : Aristote a-t-il raison de préciser, dans sa Politique que l’amitié (philia) est le moyen privilégié par Socrate pour produire l’unification de la cité idéale? La philia constitue-t-elle une notion centrale de la théorie de l’unité politique développée dans la République? Cet article cherche à montrer qu’Aristote a vu juste et que la promotion et l’entretien de la philia sont une préoccupation constante de Socrate. Non seulement, dans la cité idéale, il n’y a aucune place pour l’ennemi, mais Socrate comprend les relations qui unissent les gardiens entre eux, et celles qui unissent gardiens et producteurs, comme des relations cimentées par la philia. L’amitié constitue ainsi le fluide social de la cité idéale et donne corps au Noble mensonge qui structure sa hiérarchie interne. Is Aristotle right to state in his Politics that friendship (philia) is the foremost means for Socrates in bringing about the unification of the ideal city? Does philia constitute a central notion in the theory of political unity developed in the Republic? This article aims to show that Aristotle had the right insight and that the promotion and maintenance of philia is a constant preoccupation for Socrates. Not only is there no place for the enemy in the ideal city, but Socrates understands the relations that unite the guardians among themselves, and those that unite the guardians and the producers, as relations cemented by philia. Thus friendship constitutes the social fluid of the ideal city, and thereby gives body to the Noble lie that structures its internal hierarchy. |
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