previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Quelques considérations sur deux mesures de capacité en vieux khmer et leurs possibles équivalents en khmer moderne Subtitle: Les cas de tloṅ, Thlloṅ, Thlvaṅ ou Tanloṅṅ (etc.) et dnāl Author(s): ANTELME, Michel Journal: Journal Asiatique Volume: 299 Issue: 1 Date: 2011 Pages: 319-367 DOI: 10.2143/JA.299.1.2131067 Abstract : La présente contribution se penche sur deux termes de mesure, à la fois de capacité et de poids, attestés pour le premier dès l’époque préangkorienne et pour le deuxième à l’époque angkorienne. Ces deux termes ont fait l’objet de tentatives d’interprétation quant aux valeurs qu’ils représentaient. Le premier, thlvaṅ – pour ne donner ici que sa forme la plus courante et que l’on pense retrouver dans une copie d’un texte khmer dont la composition est datée de 1601 de notre ère sous la forme tanlūṅ –, semblait inconnu en khmer moderne et a été considéré être l’équivalent du picul. Or, il s’avèrerait qu’il est toujours attesté chez les Khmers de la province de Surin en Thaïlande et a pu selon les époques représenter un poids de paddy allant approximativement de 240 à 264 kg voire même jusqu’à 276 à 288 kg pour un volume d’environ 480 litres. Le deuxième terme, le dnāl, a également fait l’objet de suppositions de la part de certains auteurs qui le font correspondre à la valeur très vague et non précisée d’un ustensile qui serait une grande marmite en terre cuite, tandis que d’autres y voyaient une possible correspondance avec un terme équivalent toujours présent en siamois moderne. Il équivaudrait au volume représenté par une noix de coco évidée et représentait, pour le riz décortiqué, un poids moyen de 600 g. Le présent article penche en faveur de cette dernière interprétation, mais l’étymologie de ce terme pose toujours problème d’autant plus qu’un mot pāli, le nāḷ i, semble avoir été utilisé après l’époque angkorienne pour la même mesure. This article examines two units of measure, of both volume and weight; the use of the former has been proven to date back to the Pre-Angkorean period, and for the latter during the Angkorean period. Several interpretations exist regarding the actual measures represented by these two terms. The first one, thlvaṅ – which is its more common spelling – and which is thought to occur in the copy of a Khmer text whose composition is dated A.D. 1601, under the form tanlūṅ, seemed to no longer exist in Modern Khmer and was considered to be equivalent to the picul. However, it turns out that the term is probably still in use among the Khmer population of Surin province in Thailand, and, depending on eras, has represented a weight of paddy ranging roughly from 240 to 264 kgs, or even up to 276 or 288 kgs, for a volume of approximately 480 litres. The second term, dnāl, has been construed by certain to correspond to a very vague, non-specified unit, corresponding to a large earthenware pot. Other scholars, however, have thought it may have a relationship with an equivalent word still in use in Modern Siamese, and which would be the equivalent of a coconut scoop, i.e. representing an average weight of 600 grammes for husked rice. The present article favours the latter interpretation, but the etymology of this term is still problematic, all the more so as a Pāli word, nāḷ i, seems to have been in use after the Angkorean period for the same measure. |
|