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Document Details : Title: Apocalypse de la vérité Subtitle: Heidegger et la question de l'«autre Commencement» Author(s): VIOULAC, Jean Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 108 Issue: 3 Date: août 2010 Pages: 443-476 DOI: 10.2143/RPL.108.3.2056220 Abstract : Notre époque est celle du danger, qui fait peser la menace de l’annihilation de l’essance de l’homme et du monde. La méditation de ce danger y découvre, non un accident de l’histoire, mais l’accomplissement de sa logique même, fondée dans l’inauguration grecque de la vérité. Notre époque est en cela la catastrophe de la vérité onto-logique. Cette catastrophe n’est pas unilatérale cependant: en tant qu’«effondrement de la vérité», elle est dislocation des conditions de la manifestation, qui laisse, pour la première fois, entrevoir ce que ces conditions dissimulent expressément. La ruine téléologique de la vérité fonde la possibilité d’une révélation eschatologique du Mystère. Cette révélation convainc brutalement d’erreur la vérité même et montre dans son destin une errance. La révélation du Mystère est crise, qui juge et condamne le destin en tant que tel et en totalité en le confrontant à l’in-essance originaire de la vérité dont il est le déni, et qui par là même offre ressource et salut. Un tel événement doit se nommer apocalypse. Le concept d’apocalypse, qui circonscrit l’événement constitutif de notre époque, contraint alors à la nécessité d’un autre Commencement, dont il définit les conditions de possibilité. Our era is that of danger, which makes the threat of the annihilation of the essance of man and the world weigh on us. Meditation on this danger makes us discover, not an accident of history, but the accomplishment of its very logic, founded on the Greek inauguration of truth. Our era is in this the catastrophe of onto-logical truth. However, this catastrophe is not unilateral: being the «collapse of truth», it is dislocation of the conditions of manifestation, which for the first time make it possible to glimpse that which these conditions explicitly conceal. The teleological ruin of truth founds the possibility of an eschatological revelation of Mystery. This revelation abruptly convicts the truth itself as error and shows a wandering in its destiny. The revelation of Mystery is crisis, which judges and condemns destiny as such and entirely by confronting it with the original in-essance of the truth of which it is the denial, and in so doing offers a resource and salvation. Such an event must be called apocalypse. The concept of apocalypse, which limits the event that constitutes our era, then constrains us to the necessity of another Beginning, the conditions of possibility of which it defines. |
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