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Document Details : Title: À propos de quelques n-grammes significatifs d'un corpus poétique du XIXe siècle Author(s): LEGALLOIS, Dominique Journal: L'Information Grammaticale Volume: 121 Date: mars 2009 Pages: 46-52 DOI: 10.2143/IG.121.0.2037172 Abstract : La notion de n-gramme, qui sera au coeur de cette étude, se montre particulièrement fertile pour mettre en évidence quelques-uns des aspects – esthétiques et linguistiques – d’une collection de textes du XIXe siècle appartenant au genre poétique. Nous entendons par n-grammes, les segments répétés – les suites de mots – détectés automatiquement à partir de logiciels ad hoc. Certains de ces n-grammes ont une fonction discriminante au regard d’autres corpus composés de textes de la même période, mais appartenant à des genres littéraires différents (roman et correspondance). La technique employée et expliquée tout au long de ce travail est relativement simple, facilement reproductible, vérifiable et, bien sûr, perfectible par quiconque. Il s’agit donc d’approcher ici le discours poétique de façon globale, par une méthode quantitative, dont les résultats permettent de mieux saisir certaines dimensions d’un discours littéraire particulier. Ces dimensions sont au nombre de quatre: la dimension fréquentielle, la dimension morphosyntaxique, la dimension esthétique, la dimension tonale (ou prosodique, en un sens particulier). Ces dimensions sont précisées à l’aide de certaines notions forgées dans le cadre de la linguistique contextualiste, perspective qui vise à démontrer le rôle fondamental de la phraséologie dans la production discursive. Il est important de signaler que notre étude n’est pas lexicométrique dans le sens où elle ne propose nullement la cartographie d’un corpus ou d’un genre (par analyse factorielle, par exemple); elle n’est pas, non plus, «interprétative», car l’objectif se limite à la «simple» observation, qui bien sûr, rencontrera certains discours critiques; il s’agira alors de montrer la solidarité entre les données et ces interprétations. La motivation principale de l’étude est l’identification de «portes» donnant accès à des spécificités globales du corpus. Notre position reste donc celle du linguiste, utilisant parfois les outils que lui offre une conception étendue de la phraséologie, et non celle du lexicométricien apportant avec lui un bagage statistique important, ni celle du poéticien, spécialiste de l’interprétation d’une certaine esthétique. |
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