 previous article in this issue | next article in this issue  |
Preview first page |
Document Details : Title: Paradigme libéral, paradigme républicain Subtitle: Du conflit à la composition inter-paradigmatique Author(s): MESTIRI, Soumaya Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 106 Issue: 2 Date: mai 2008 Pages: 330-362 DOI: 10.2143/RPL.106.2.2029578 Abstract : On accordera aisément que depuis la parution de la Théorie de la justice de Rawls s’est ouvert un débat autour de questions devenues classiques maintenant, comme la priorité du moi sur ses fins et celle du juste sur le bien. Les termes de ce débat étaient alors bien déterminés et chacun pouvait rallier naturellement l’un ou l’autre courant, suivant qu’il défendait la prééminence de l’individu ou celle de la communauté. Avec le renouveau républicain, cependant, le débat libéraux-communautariens s’essouffle et s’enrichit à la fois, de sorte que l’on assiste à une redéfinition des positionnements à l’intérieur du champ de la philosophie politique, voire à une volonté de sortir définitivement du terrain de jeu dessiné par les deux traditions classiques libérale et républicaine, considérées comme incapables de nous fournir les moyens conceptuels qui nous permettraient d’asseoir une légitimité politique réelle. Ce sont précisément ces tentatives de refonte et de dépassement des deux modèles libéral et républicain que nous nous proposons d’analyser dans ce travail via trois exemples emblématiques de cette fusion paradigmatique: Sandel, Habermas et Rawls. It will be granted easily that since the appearance of Rawls’ A Theory of Justice a debate has opened up on questions that have now become classical, such as the priority of the ego over its ends and that of the just over the good. The terms of this debate were then clearly determined, and everyone could naturally join one trend or the other, depending on whether he defended the pre-eminence of the individual or that of the community. With the republican renewal, however, the debate between liberals and communitarians has at the same time run out of steam and been enriched, and hence we are witnessing a redefinition of positions within the field of political philosophy, or even a wish to definitively leave the field of play laid out by the two classical traditions, liberal and republican, considered to be incapable of providing us with the conceptual means that would permit us to found real political legitimacy. It is precisely these attempts to reshape and go beyond these two models, liberal and republican, that we seek to analyse in this investigation by means of three emblematic examples of this paradigmatic fusion: Sandel, Habermas and Rawls. |
|
