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Document Details : Title: L'histoire de la philosophie et ses méthodes Subtitle: Enjeux actuels Author(s): FERRARI, Jean Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 106 Issue: 1 Date: février 2008 Pages: 18-39 DOI: 10.2143/RPL.106.1.2025313 Abstract : L’auteur, par l’évocation des grandes écoles de cette discipline au XXe siècle et de leurs débats, particulièrement en France, se propose de définir le statut propre de l’histoire de la philosophie, inséparable à ses yeux de la philosophie même dont elle constitue une pratique essentielle. Georges Canguilhem aimait à dire que la philosophie est d’abord dans l’histoire de la philosophie ou qu’elle n’est nulle part. Entre l’excès de l’érudition et le mépris de la tradition, l’histoire de la philosophie joue un rôle de premier ordre dans l’expérience personnelle des grands penseurs par la lecture des auteurs du passé qui les éveillent à la réflexion, les inspirent ou au contraire suscitent leurs critiques, comme dans la formation des futurs philosophes qui, par elle, apprennent non des pensées à reproduire mais des méthodes pour penser par eux-mêmes. En montrant la variété des méthodes et des pratiques en histoire de la philosophie, l’auteur conclut que cette discipline est sans doute la forme d’activité la plus consciente de ses présupposés et de ses limites. By recalling the great schools in this discipline in the twentieth century and their debates, particularly in France, the author aims to define the proper status of the history of philosophy, which in his eyes is inseparable from philosophy itself, of which it is an essential practice. Georges Canguilhem liked to say that philosophy is in the first place in the history of philosophy or it is nowhere. Situated between an excess of erudition and despising tradition, the history of philosophy plays a role of primary importance in the personal experience of the great thinkers, who read the authors of the past. The latter stimulate them to thought, inspire them or, on the contrary, arouse their criticism, as in the formation of future philosophers, who, thanks to this history, learn, not thoughts to be reproduced, but methods for thinking for themselves. By showing the variety of methods and practices in the history of philosophy, the author concludes that this discipline is undoubtedly the form of activity most conscious of its presuppositions and of its limits. |
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