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Document Details : Title: «Je m'adore dans ce que j'ai fait...» Subtitle: Art et idolâtrie Author(s): DEKONINCK, Ralph Journal: Revue Théologique de Louvain Volume: 38 Issue: 3 Date: 2007 Pages: 336-351 DOI: 10.2143/RTL.38.3.2022851 Abstract : Dès la Bible, l’oeuvre d’art a souvent été dénoncée comme apparence trompeuse et incitation à l’adoration idolâtrique. S’affranchissant de ses fonctions essentiellement religieuses, elle est ensuite passée des églises aux musées, de l’adoration religieuse à l’admiration esthétique, d’une présence sacrée à l’expression du génie de l’artiste. Aujourd’hui, alors que certains dénoncent la quête de l’art pour l’art et que l’image règne sur les grands et les petits écrans, il demeure toujours aussi difficile d’apprécier l’image à sa juste valeur, de reconnaître sa fonction médiatrice, entre idolâtrie et iconoclasme, entre aveuglement et lucidité désabusée. Ni vraie ni fausse, l’image est les deux à la fois: elle peut libérer comme elle peut asservir. In the Bible, the work of art is often denounced as being a deceitful appearance and an inducement towards idolatry. Later on shedding itself of its essentially religious functions it moved on from churches to museums, from religious adoration to aesthetic admiration, from sacred presence to an expression of the artist’s genius. Today when there are detractors of the quest of art for art’s sake and the image is master of the small and the big screen, it remains just as difficult to appreciate the image at its true value, to recognize its mediating function between idolatry and iconoclasm, between blindness and jaundiced lucidity. Neither true nor false, the image is both at the same time – it can make free just as it can enslave. |
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