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Document Details : Title: Fécondité de la notion de 'bord' des formes vivantes chez Thom Author(s): DALLEUR, Philippe Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 104 Issue: 2 Date: mai 2006 Pages: 312-346 DOI: 10.2143/RPL.104.2.2016142 Abstract : À partir de l’œuvre de René Thom, cet article repense depuis ses racines grecques, la philosophie du vivant et ses lois morphogénétiques, au moyen du concept de bord spatiotemporel des formes qualitatives, et de nombreuses autres notions associées: connexité, individuation, divisibilité, parties, boîte noire, émergence, communication sémiotique, holisme, catastrophe, attracteur, épigenèse et entéléchie. Le darwinisme est englobé et dépassé par une dynamique plus profonde d’attracteurs compétitifs, non forcément en compétition, dans l’environnement. Ceux-ci rendent fractal le bord du végétal, différentient les parties de l’animal, produisant son indivisibilité. L’analyse de l’adaptation des bords est abordée dans trois problèmes selon une perspective finaliste: l’individuation, avec les cas particuliers des frères siamois et chimères, et le recours aux principes de structure dominante et d’équivalence fonctionnelle (dont l’extrapolation à l’ordre cognitif humain semble abusive); la convergence évolutive, spécialement dans les préadaptations aux «proies» propres (milieu pour les plantes, vivants pour l’animal); la sémiotique des formes complémentaires. On the basis of the work of René Thom, this article rethinks from its Greek roots the philosophy of the living being and its morphogenetic laws by means of the concept of spatiotemporal border of qualitative forms and numerous other associated notions: connexity, individuation, divisibility, parts, black box, emergence, semiotic communication, holism, catastrophe, attractor, epigenesis and entelechy. Darwinism is absorbed and surpassed by a more pro- found dynamic of competitive attractors, which are not necessarily in competition, in the environment. These render fractal the border of the vegetal, differentiate the parts of the animal, producing its indivisibility. The analysis of the adaptation of the borders is approached in three problems in a finalistic per- spective: individuation, with the special cases of Siamese twins and illusions, and recourse to the principles of dominant structure and of functional equivalence (the extrapolation of which to the human cognitive order seems abusive); evolutionary convergence, specially in preadaptations to proper “preys” (the environment for plants, living beings for animals); the semiotics of complementary forms. |
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