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Document Details : Title: L'élément français dans l'onomastique juive Author(s): CATANE, Mochè Journal: Revue des Études Juives Volume: 144 Issue: 4 Date: octobre-décembre 1985 Pages: 333-342 DOI: 10.2143/REJ.144.4.2012970 Abstract : En général, les juifs de France portent des noms de famille de consonance étrangère. Il existe cependant plusieurs catégories de patronymes typiquement français en usage dans la communauté juive. Ceux qui sont antérieurs aux décrets napoléoniens de 1808 sont très rares. Par la suite, on voit les familles comtadines prendre surtout des noms de villes (Lunel) ou d'anciens prénoms provençaux (Mossé); celles du sud-ouest franciser des patronymes portuguais (Péreire) et quelques-unes du nord-est choisir sous leur forme française des noms d'animaux (Cerf) ou de cités germaniques (Spire), quelquefois des toponymes de la région (Morhange, Charleville), ou encore d'anciens prénoms (Moïse, Isidore). Lévy et Cahen deviennent aussi des patronymes typiquement français. Parfois seule l'orthographe est francisée (Oungre, Darmesteter), même par la seule addition d'un accent (Israël, Lattès). Il arrive aussi que la prononciation naturalise un patronyme étranger: Berger, Landau, Cukier. Les juifs d'Afrique du Nord emploient d'emblée une transcription française: Chouraqui, Elbèze... À l'opposé, des noms purement français pénètrent dans l'onomastique juive par l'acquisition de domaines: (Worms) de Romilly, (Berr) de Turique, par l'indication de l'origine: Cahen d'Anvers, Deutsch de la Meurthe, ou par le recours aux pseudonymes, essentiellemant littéraires: Maurois, Duvernois, Coolus. Enfin les fausses indentités sz la Résistance ont pu être conservées (Dassault, Rochenoir, Servan), et la législation de 1950 a recommandé aux naturalisés de supprimer dans leurs noms de famille les éléments superflus: ainsi Halberstadt est devenu Albertat, Schereschewsky Cherchève et Rosenberg Rosambert. |
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