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Document Details : Title: Le sionisme ou la politique des alliances dans les communautés juives ottomanes (début XXe siècle) Author(s): BENBASSA, Esther Journal: Revue des Études Juives Volume: 150 Issue: 1-2 Date: janvier-juin 1991 Pages: 107-131 DOI: 10.2143/REJ.150.1.2012717 Abstract : La révolution «jeune turque» (1908) suscita de nouveaux espoirs au sein de l'Organisation sioniste mondiale. Pour faire avancer la question de la Palestine, il convenait pourtant aussi de conquérir la communauté juive ottomane et ses institutions afin de créer un rapport de forces susceptible d'influencer sur la politique des dirigeants ottomans. L'échiquier politique de la communauté étant déjà occupé par d'autres partenaires, les leaders sionistes s'ingénièrent à faire basculer le précaire équilibre qui subsistait, en faisant des coalitions avec les groupes d'opinion se trouvant en marge du pouvoir. Ils constituèrent un «front» allemand face au camp français dont le principal protagoniste était l'Alliance israélite universelle. Les groupes religieux mécontents de l'occidentalisation mise en oeuvre par cette dernière, les Achkénazes écartés de la direction d'une communauté majoritairement sépharade, le Hilfsverein der Deutschen Juden, rival de l'Alliance, furent quelques-uns des groupes d'opinion qui apportèrent conjoncturellement leur soutien aux sionistes dans la poursuite de leurs objectifs - un soutien auquel s'ajouta celui des mécontents du régime communautaire et des sionistes locaux, aspirant eux aussi à évincer les notables, principaux bénéficiaires du système oligarchique en place. |
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