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Document Details : Title: Migration into Eigteenth-Century 'Greater Istanbul' as Reflected in de Kadi Registers of Eyüp Author(s): FAROQHI, Suraiya Journal: Turcica Volume: 30 Date: 1998 Pages: 163-183 DOI: 10.2143/TURC.30.0.2004296 Abstract : Suraiya Faroqhi, Migration into Eighteenth-Century “?Greater Istanbul?” as Reflected in the Kadi Registers of Eyüp Although eighteenth-century Sultans did their best to prevent migration into Istanbul, the measures taken were only partly effective. Evidence from the mid-eighteenth century kadi registers of Eyüp indicate the presence of numerous migrants, not only in the town proper, but also in the surrounding rural areas. Commercial stock breeding, as well as the cultivation of vegetables and even flowers provided work for newcomers, in business on their own account or else subtenants of wealthy Istanbullus. Migrants came from Rumeli, in present-day terms, from Turkish Thrace, Albania, Bulgaria, Macedonia and northern Greece. Many jobs were held by migrants from a single locality?; this indicates the exis- tence of migrants' networks. Division of labour by religion also occurred, although religion was not the only criterion determining who held down which job. All these indicators allow us to assume the existence of a fairly organised migratory movement, as known from reports on nineteenth and twentieth-century Istanbul. In the future, models developed by specialists of contemporary migration may well be useful when we try to make sense of these eighteenth-century phenomena even though we possess only a limited amount of statistical information. Suraiya Faroqhi, Les mouvements migratoires vers le « Grand Istanbul » au XVIIIe siècle à travers les registres de kadi d’Eyüp Les sultans ottomans du XVIIIesiècle faisaient de leur mieux pour freiner l'immigration vers la capitale. Cependant les mesures de contrôle se sont avérées assez peu efficaces. Une étude des registres de kadi de la bourgade d'Eyüp, proche de la capitale, sur les rives de la Corne d'Or, démontre la présence d'un nombre appréciable d'immigrants. La culture des légumes et des fleurs, ainsi que la fabrication de yaourt, occupaient une main-d'œuvre nombreuse, souvent immigrée. Parmi les cultivateurs, il y avait des gens qui travaillaient pour leur propre compte, mais aussi pour le compte de membres de l'élite stambouliote. La presque totalité des immigrants venait de la Thrace orientale, (c'est-à-dire la Turquie moderne) mais aussi de Macédoine, de Bulgarie, de Grèce du nord et d'Albanie. Une forte proportion des emplois mentionnés étaient détenue par des groupes de personnes originaires d’une seule ville, ce qui démontre l’existence de réseaux d’immigration. Dans certains cas, l'emploi est tributaire de l'affiliation religieuse, mais ce n'est pas le seul critère déterminant la division du travail. Cette situation indique que, tout comme au XIXe ou au XXe siècle, Istanbul était le but de migrations bien organisées. Les modèles développés par les spécialistes des mouvements migratoires contemporains nous seraient probablement d'un certain secours dans l'interprétation des phénomènes observés au XVIIIe siècle, même si nous manquons de données chiffrées. |
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