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Document Details : Title: Opgaen en nedergaen in het werk van Jan van Ruusbroec Author(s): MOMMAERS, P. Journal: Ons Geestelijk Erf Volume: 69 Issue: 2 Date: juni 1995 Pages: 97-113 DOI: 10.2143/OGE.69.2.2003427 Abstract : A première vue, il semble que Jan van Ruusbroec adopte sagement la vue courante qui situe Dieu ‘en haut’ et qui, par conséquent, présente l’expérience religieuse comme une ‘montée’. Seulement, à y voir d’un peu plus près, on se rend compte que ce maître de la haute contemplation parle presque autant de Dieu comme étant ‘profondeur’, et qu’il ne cesse de caractériser également l’expérience de Dieu comme une ‘descente’. Et il y a plus. Cette descente n’apparaît pas seulement comme intrinsèquement liée à la montée, Ruusbroec en vient même à affirmer que ‘descendre et monter sont d’égale noblesse’ (Ende hier es nedergaen ende opgaen gelijc in edelheiden) (Werken II, 60,28-61,2). Il est dans nos intentions d’étudier ce thème de la montée/descente dans l’ensemble de l’oeuvre du mystique brabançon. (Cette recherche nous donnera d’ailleurs un accès complémentaire bien significatif à la ‘phénoménologie’ ruusbrocqienne de l’état d’union mystique). Pour ce faire il nous faut toutefois entreprendre une recherche préliminaire sur ce qui constitue le cadre dans lequel se présente ce mouvement vertical. C’est l’idée de ce qu’on pourrait appeler les ‘dimensions’ de Dieu. Et c’est le sens et l’évolution de cette conception spéculative qui fait l’objet du travail présenté ici. Nous montrons d’abord comment cette idée prend forme dans les Confessions de saint Augustin; comment elle est reprise par Grégoire le Grand, Isidore de Séville et Hildebert de Lavardin. Nous voyons ensuite comment sur ce point Hildebert (&dagger 1133) est la source directe de Hadewijch (milieu du 13e), qui le cite dans sa Lettre XXII. Finalement, en poursuivant les ‘dimensions’ dans l’oeuvre de Hadewijch et de Ruusbroec, un point souvent affirmé mais rarement (dé)montré apparaît en toute évidence: on voit comment ces deux figures de proue de la mystique flamande ont vraiment ‘créé’ une mystique trinitaire. En effet, on constate qu’ils commencent tous les deux par reprendre le thème spéculatif traditionnel, mais se hâtent de faire deux pas dans la direction nouvelle qui leur est propre. En premier lieu, ils relient la conception spéculative à la description de l’expérience d’union mystique, qui se révèle comme étant composée de ‘moments’ différents rappelant les ‘dimensions’ divines. En second lieu, ils montrent comment cet état d’union ainsi différencié est une participation vécue à la vie trinitaire. |
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