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Document Details : Title: Structures rhétoriques dans le Coran Subtitle: Une analyse structurelle de la sourate «Joseph» et de quelques sourates brèves. Author(s): CUYPERS, M. Journal: MIDEO Volume: 22 Date: 1995 Pages: 107-196 DOI: 10.2143/MID.22.0.2003175 Abstract : Dès ses débuts, avec le Ta'wīl mushkil al-Qur'ān d'Ibn Qutayba (m. 276/889) et le Kitāb al-Badi' (rédigé en 274/887) d’Ibn al-Mu‘tazz, la rhétorique arabe s’est intéressée au Coran. Alors que la Rhétorique d’Aristote venait d’être traduite en arabe et influençait le «nouveau style», Ibn al-Mu‘tazz voulait démontrer, exemples à l’appui, que les figures de rhétorique dont il y était question n’étaient pas une invention des Grecs, mais qu’elles existaient depuis longtemps dans la littérature arabe. Pour ce faire, il cite aussi bien les poètes classiques anciens que les traditions (aḥādīth) ou le Coran. Plus tard, lorsqu’apparurent les livres sur l’i'jāz du Coran (tel l’I'jāz al-Qur'ān d'al-Bāqillānī¤ [m. 403/1013]), ceux-ci s’intéressèrent aussi à la rhétorique du Coran, y voyant un élément important pour l’appréciation de son caractère merveilleux. Mais ce que tous ces auteurs anciens entendaient par rhétorique se ramenait pratiquement à l’étude des différentes figures ou tropes, lesquels ne s’appliquaient qu’aux petites unités textuelles: mots, phrases, vers ou distiques. C’est ce qu’Aristote étudie dans la dernière partie de sa Rhétorique sous le titre d’élocution, c’est-à-dire la manière d’orner le discours par des figures. Or, ce n’est pas de cela qu’il s’agira dans cet article, mais bien de ce qu’Aristote étudie sous le titre de disposition, c’est-à-dire l’ordre du discours, sa composition ou sa structure. |
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