 previous article in this issue | next article in this issue  |
Preview first page |
Document Details : Title: L'Afrique romaine et la 'crise du IIIe siècle Author(s): KOTULA, Tadeusz Journal: Karthago Volume: 23 Date: 1995 Pages: 78-82 DOI: 10.2143/KAR.23.0.2003168 Abstract : Tout le monde est maintenant d’accord sur ce que le phénomène dit «la crise du IIIesiècle» était fort différencié, quant à son ampleur et à son intensité, dans les diverses provinces de l’Empire romain. C’est notamment ces dernières décennies qu’apparurent plusieurs études qui ont contribué à une appréciation nouvelle globale du phénomène en question et ont démontré ses disparités régionales notables. Entre autres, l’opinion s’est répandue, non sans raison, que même les provinces africaines, si riches pourtant et prospères et situées à l’abri du courant principal d’événements de l’époque mouvementée, n’ont pu entièrement échapper, après les Sévères, à la crise devenue quasi générale dans l’Empire. Ce qui plus est, on souligne à bon droit que le début propre de la grande crise d’Etat survint en Afrique Proconsulaire. Or celle-ci avait élevé au trône, en 238, les Gordiens I et II dotés, tous les deux du surnom honorable d’Africain. Le soulèvement des Africains était dû à une oppression fiscale atroce qui, annonçant «l’anarchie militaire» déclenchée dès le règne de Maximin le Thrace, avait durement atteint les riches propriétaires fonciers de l’opulente province. La levée en masse africaine, mal armée et mal organisée, ayant été vite écrasée par la IIIe légion Auguste qui resta fidèle à Maximin, des répressions sévères suivirent dont la victime fut principalement l’aristocratie municipale des nombreuses cités d’Afrique. |
|
