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Document Details : Title: The Ban Placed by the Community of Barcelona on the Study of Philosophy and Allegorical Preaching - A New Study Author(s): BEN-SHALOM, Ram Journal: Revue des Études Juives Volume: 159 Issue: 3-4 Date: juillet-décembre 2000 Pages: 387-404 DOI: 10.2143/REJ.159.3.166 Abstract : La mise au ban des études philosophiques imposée par Salomon ben Adret en 1305, constitue l'acmé d'une longue controverse entre le camp philosophique et ses opposants en Provence et en Espagne. Une théorie récente suppose que Ben Adret avait tout d'abord imposé ce ban aux communautés juives d'Espagne et de Provence, puis avait changé d'avis, prétendant que ce bannissement était local, et n'était imposé qu'à la seule communauté de Barcelone. On a prétendu aussi que cette volte face était la conséquence des relations politiques entre les royaumes de France et d'Aragon, et du conflit autour de l'épineuse question de la juridiction sur la juiverie provençale. Cet article réexamine l'affaire du ban à travers une analyse minutieuse des lettres publiées par Abba Mari de Lunel dans son ouvrage, «Minhat Qena'ot», et parvient à de nouvelles conclusions. Il commence par établir une distinction claire entre deux formes de ban. Le premier ban imposé sur les études philosophiques était en effet local, c'est pourquoi il a été maintenu par Ben Adret. Il existait également une deuxième forme de banissement de nature plus générale contre les hérésies et les hérétiques juifs. Il semble que le changement de position de Ben Adret a l'égard du second ban, ne résultait pas de sa crainte de possibles représailles de Philippe le Bon, roi de France, contre les Juifs provençaux. Il faut comprendre cette inflexion dans le contexte des relations tendues entre les Juifs et les autorités ecclésiastiques à la fin du quatorzième siècle, et aussi comme l'expression de la peur de Ben Adret de voir des Chrétiens intervenir dans des questions internes à la foi juive. The ban on philosophical studies imposed by Solomon ben Adret in 1305 was the acme of a long controversy between the philosophical camp and their opponents in Provence and Spain. One recent theory assumes that Ben Adret initially imposed the ban on the Jewish communities of Spain and Provence but soon changed his mind, claiming that the ban was local and had been imposed only on the community of Barcelona. It has also been claimed that his change of heart was a consequence of the political relationships between France and Aragon and the crucial question of jurisdiction over Provencal Jewry. The current article reexamines the affair of the ban through close analysis of the letters published by Abba Mari of Lunel in his work, “Minhat Qena'ot” and reaches new and different conclusions. It opens by drawing a clear distinction between two different forms of the ban. The first ban on philosophical studies was indeed a local ban and thus Ben Adret maintained a consistent position towards it. There was also a second form of the ban on Jewish heresy and Jewish heretics, which was truly general in nature. It is my contention that the change in Ben Adret's position towards this second ban was not the result of his fears of reprisals which might be taken against the Jews of Provence by Philip the Fair, King of France. Instead, Ben Adret's change of mind should be understood in the context of the complex and volatile relationship between the Jews and the Church authorities at the turn of the fourteenth century, and of Ben Adret's fears of Christian involvement in matters of the Jewish faith. |
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