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Document Details :

Title: Anthropology versus Ontology
Subtitle: Plessner and Jonas's Readings of Heidegger's Philosophy
Author(s): MICHELINI, Francesca
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 117    Issue: 2   Date: mai 2019   
Pages: 311-339
DOI: 10.2143/RPL.117.2.3287389

Abstract :
The purpose of my paper is to investigate why, despite the clear convergences between Plessner’s and Jonas’ philosophy of organism, the latter never mentions Plessner’s philosophy of nature as one of the antecedents to his project. My main claim is that Jonas’ silence can be explained based on one fundamental difference between the two approaches: the fact, in short, that Jonas’ proposal, before being 'anthropological', is first and foremost 'ontological'. Jonas aims to establish a doctrine of living being to answer the fundamental metaphysical question of modernity: «why is there something rather than nothing?». Conversely, Plessner’s philosophy of nature serves above all the purpose of understanding the eccentricity of humans and their relationship to the other living beings. This difference can be clearly outlined through an analysis of Plessner and Jonas’ dissimilar approaches to Heidegger’s ontology and particularly to his concept of 'existentials', to which the central sections of my account is dedicated.



Le but de mon article est d’évaluer pourquoi, en dépit des convergences manifestes entre les philosophies de l’organisme de Plessner et de Jonas, ce dernier ne mentionne jamais la philosophie de la nature de Plessner comme un des antécédents de son projet. Mon argument principal est que le silence de Jonas peut s’expliquer sur la base d’une différence fondamentale entre les deux approches: en bref, le fait que la proposition de Jonas, avant d’être «anthropologique», soit d’abord et avant tout «ontologique». Jonas cherche à établir une doctrine de l’être vivant afin de répondre à la question métaphysique fondamentale de la modernité: «pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?». Inversement, la philosophie de la nature de Plessner a avant tout pour objectif de comprendre la singularité des humains et leurs relations avec les autres êtres vivants. Cette différence peut être clairement mise en évidence au moyen d’une analyse des conceptions divergentes que Jonas et Plessner ont de l’ontologie de Heidegger, en particulier de son concept «d’existential», analyse à laquelle je dédie les sections principales de ma contribution.

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