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Title: Les 'amei-ha-ares durant le IIe et le IIIe siècle. État des sources et des recherches
Author(s): JAFFÉ, Dan
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 161    Issue: 1-2   Date: janvier-juin 2002   
Pages: 1-40
DOI: 10.2143/REJ.161.1.219

Abstract :
Le vocable 'am-ha-ares désigne, durant l’époque du Second Temple, des juifs dont l’accomplissement des préceptes religieux est lacunaire. Cette dénomination est utilisée par certains groupes pharisiens plus scrupuleux dans la pratique religieuse. Après la destruction du Second Temple, avec l’objectif de restauration de la vie juive à Yabneh, s’opère progressivement un véritable élagage par voie d’exclusion à l’égard de ceux qui n’adhèrent pas aux normes des Sages. Ainsi les 'amei-ha-ares peu enclins à l’étude seront fustigés de façon fort virulente. Cependant, le phénomène atteindra son apogée au terme de l’insurrection de Bar-Kokhba durant laquelle la littérature talmudique témoigne de vives invectives et de propos véhéments à leur endroit. Ce n’est qu’au IIIe siècle, alors que s’officialise le pouvoir des Sages en concomitance avec l’affermissement de l’autorité du patriarche, que les relations entre les Sages et les 'amei-ha-ares se nuancent en devenant plus positives.

During the time of the Second Temple, the term 'am ha-ares referred to Jews whose performance of the religious precepts was deficient. This designation was used by some Pharisee groups, that were more scrupulous as far as religious practice was concerned. After the destruction of the Second Temple, the Sages who were trying to restore Jewish life in Yabneh progressively made a selection by excluding those who did not subscribe to the Sages’ standards. Thus, the 'amei-ha-ares, who were not inclined to the values of study, were strongly condemned. The phenomenon reached its peak at the end of the insurrection of Bar-Kokhba, during which the talmudic literature displayed heavy invectives and vehement remarks about them. Only in the third century, when the Sages’ power was made official, with the reinforcement of the patriarch’s authority, did the relationships between the Sages and the ‘amei-ha-ares become more balanced and more positive.


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