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Document Details :

Title: Olry Terquem (1782-1862). Régénerer les juifs et réformer le judaïsme
Author(s): LANDAU, Philippe-Éfraïm
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 160    Issue: 1-2   Date: janvier-juin 2001   
Pages: 169-187
DOI: 10.2143/REJ.160.1.191

Abstract :
L'érudit d'origine messine Olry Terquem occupe une place originale et non négligeable dans l'histoire des juifs de France durant la première moitié du XIXe siècle. Acquis à l'idéologie des Lumières, il espère que l'institution consistoriale saura réformer le culte israélite pour mieux régénérer ses coreligionnaires. Sous le pseudonyme de Tsarphati (le Français), il publie entre 1821 et 1840 vingt-sept longues lettres dans lesquelles il propose des transformations radicales (culte du shabbat déplacé au dimanche, abandon de la circoncision, offices en français, etc.). Mais sa réforme extrémiste n'est guère soutenue par le rabbinat et les notables consistoriaux. Pourtant, certaines de ses propositions sont retenues à partir du Second Empire, en particulier une meilleure éducation profane des rabbins, la célébration de la batmiswah pour les jeunes filles. Premier réformateur dans la communauté, il reste fidèle à ses convictions même s'il subit de nombreuses épreuves, dont la conversion arrachée in extremis à son frère en 1845. Ainsi, bien qu'unique dans sa démarche, il représente une génération tourmentée pour qui le maintien de la tradition ne doit pas être une entrave à l'émancipation.

The Metz-born polymath, Olry Terquem, played a unique and rather momentous role in the history of French Jews during the first half of the nineteenth century. A man of the Enlightenment, he hoped that the Consistories will be able to reform the Jewish cult in order to help his coreligionists' regeneration. Under the pen-name of Tsarphati (the Frenchman) he published from 1821 to 1840 twentyseven long letters in which he submitted drastic emendations (to have the Shabbat celebrated on Sundays, to give up the circumcision, to use the French language in public worship and so on) but the rabbis and Consistorial leaders did not pay much attention to his extreme proposals. Yet some of them were taken in account from the Second Empire onwards, mainly regarding a better general education of the rabbis and the bat-mitswah rite for the girls. Terquem had been the first reformer of the community and remained faithful to his opinions though hardly struck in his personal life, mainly through his brother's forced conversion to Catholicism on his deathbed in 1845. So, though having followed his own way, he represents well an uneasy generation which did not allow the keeping of tradition to impede emancipation.


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