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Title: Des défunts hors du commun: les possesseurs de livres dans les inventaires après décès musulmans de Salonique
Author(s): ANASTASSIADOU, Meropi
Journal: Turcica
Volume: 32    Date: 2000   
Pages: 197-252
DOI: 10.2143/TURC.32.0.468

Abstract :
Le livre n’est pas un objet ordinaire. Il constitue un des moyens privilégiés de la transmission du savoir. Il est signe de culture. Sa rareté, dans les sociétés traditionnelles, en fait aussi un indice d’aisance, au même titre que d’autres objets précieux. À titre d’hypothèse de travail, il est admis, dans le cadre de cette étude, que la possession d’ouvrages manuscrits ou imprimés pouvait être considérée comme un marqueur de prestige social et de pouvoir, que celui-ci s’exerce dans le domaine politique ou qu’il soit de quelque autre nature. Ont été dépouillés, pour la seule ville de Salonique, quinze registres sélectionnés de façon aléatoire et couvrant, selon un rythme à peu près décennal, la période allant de 1828 à 1911. Ce sondage a permis de constituer un corpus de 835 inventaires après décès dont cinquante-quatre seulement répertorient des livres. Premier constat: les possesseurs de livres sont, dans leur écrasante majorité, de sexe masculin. Autre fait notable: la plupart d’entre eux sont pourvus d’un titre. Dans cette étude, sont également examinées de près les professions exercées par les possesseurs de livres. Dans leur grande masse, ceux-ci appartenaient soit à l’armée, soit aux cadres de l’administration civile (scribes, secrétaires, etc.). Dans un autre ordre d’idées, une corrélation parfaite entre la valeur des «bibliotheques» et le montant brut de l’héritage se laisse observer.

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