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Document Details :

Title: La question du collectif dans la grammaire de Damourette & Pichon
Author(s): GRÉA, Philippe
Journal: Bulletin de la Société de Linguistique de Paris
Volume: 109    Issue: 1   Date: 2014   
Pages: 201-235
DOI: 10.2143/BSL.109.1.3064309

Abstract :
Les noms collectifs ne sont pas traités comme objet à part entière dans la grammaire de Damourette & Pichon. Selon nous, il faut rechercher l’origine de cette lacune dans le dispositif élaboré par les auteurs dans le chapitre V de leur grammaire. En ramenant la quantification nominale à la double opposition «putation» et «blocalité», Damourette & Pichon mettent en avant plusieurs concepts tels que la «brisure logique» ou l’opposition continue/discontinue. Or, ces derniers soulèvent des difficultés qui sont parfaitement mises en relief par la catégorie des noms collectifs. Nous comparons alors différentes approches et examinons les solutions qui ont été proposées pour résoudre ces problèmes. Pour finir, nous proposons de reformuler la problématique induite par les noms collectifs en faisant appel au cadre théorique de la Gestalttheorie. Dans cette optique, l’opposition continu/discontinu est délaissée au profit d’une notion très différente: le degré de dépendance des parties au tout.



Collective nouns are not considered a distinct category in the grammar of Damourette and Pichon. We argue that the origin of this gap can be found in the theoretical system developed by the authors in chapter V of their grammar. By restricting nominal quantification to the double opposition 'putation' and 'blocalité', Damourette and Pichon bring to the fore several concepts such as 'brisure logique' (logical break) or the opposition between continuity and discontinuity. However, these concepts encounter some difficulties which are accentuated by the category of collective nouns. In the second part of the present study, we compare various approaches and examine the solutions that have been proposed to solve these problems. To close, we suggest a recasting of the problem induced by collective nouns within the theoretical framework of Gestalttheorie. From this perspective, the opposition between continuity and discontinuity is abandoned in favour of a very different notion: the degree of dependency between the parts and the whole.

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