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Document Details :

Title: History of Interpretation to Judges 5:4-5
Subtitle: with special attention to Rabbi Yosef Kara
Author(s): BASSER, Herbert W.
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 164    Issue: 1-2   Date: janvier-juin 2005   
Pages: 9-32
DOI: 10.2143/REJ.164.1.578761

Abstract :
En présentant dans une perspective chronologique les commentaires médiévaux sur Juges 5, 4-5, nous essayons d’expliquer une succession qui n’est absolument pas évidente. Certains rabbins français, par exemple Yosef Kara, ont rejeté le midrash, de façon non systématique mais toutefois moins radicale que ne l’ont fait certaines écoles espagnoles. D’un autre côté, Rashi et le Zohar ont utilisé le langage midrashique en l’adaptant à leurs propres besoins. Quant à Maïmonide, il a pu expliquer des motifs mythologiques dans la Bible comme relevant simplement de la rhétorique, tout en utilisant ces motifs pour illustrer ses propres thèses philosophiques ésotériques. L’individualité de chaque commentateur se révèle à travers la manière dont il résout la tension entre les deux interprétations concurrentes de Juges 5, 4: celle d’un hymne de bataille ou celle d’une allusion au don de la Torah sur le Mont Sinaï. Nous aurons pour finir à réfléchir à la forme qu’ont pu avoir des interprétations antérieures héritées, totalement ou partiellement, par les commentateurs. Notre appréciation des questions modernes posées au chercheur par l’étude médiévale de la Bible peut profiter d’une orientation de l’analyse.

By laying out the medieval commentaries to Judges 5:4-5 in a chronological manner, we try to explain a commentarial sequence that is by no means obvious. Some French rabbis (e.g. Yosef Kara) unsystematically rejected midrash but not as radically as some Spanish schools did. On the other hand, Rashi and Zohar accepted midrashic language literally for their own purposes. Maimonides could explain mythological motifs in the Bible as simple rhetoric with no reference to midrash. Alternatively, he bent midrashim utilizing these motifs to illustrate his own esoteric philosophic points. We discover the individuality of each interpreter by considering how they solved the tensions of two competing interpretations of Judges 5:4: that of a battle hymn and that of a reference to the giving of the Torah at Mount Sinaï. In the end, we are left to speculate on the form of earlier interpretations that were inherited in full or in part by the commentators. Our appreciation of the modern scholarly issues involved in the medieval study of the Bible is enhanced by such a focussed and original investigation.

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