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Document Details :

Title: La fondation de l'autonomie chez Descartes
Subtitle: Lecture entre brunschvicg et Derrida
Author(s): MAESSCHALCK, Marc
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 88    Issue: 1   Date: Février 1990   
Pages: 25-47
DOI: 10.2143/RPL.88.1.556078

Abstract :
Lire Descartes après Brunschvicg et Derrida, c'est faire audience au rationalisme français qui s'implante avec Descartes dans la tradition de la pensée européenne. Mais c'est aussi reconnaître les prémisses d'une pensée de la finitude et de la différence existentielle, qui atténue les prétentions du rationalisme et permet finalement d'en comprendre la vérité encore impensée. L'autonomie est peut-être moins un titre de gloire de la raison que le signe de sa finitude partagée entre la démence d'une volonté de savoir et l'humiliation de sa réalisation. Dans cet écart entre la folie créatrice et la patience du temps se joue la responsabilité courageuse de l'homme, consistant à répondre du temps à partir de son Moi fini.

To read Descartes through the eyes of Brunschvicg and Derrida is to lend an ear to French rationalism, which implants itself with Descartes in the tradition of European thought. But it is also to recognize the premisses of a thought of finiteness and of existential difference, which weakens the pretentions of rationalism and finally makes it possible to understand the as yet unthought truth in it. Autonomy is perhaps less a title of glory for reason than the sign of its finitude divided between the denial of a will to know and the humiliation of its realisation. In this cleft between creative madness and the patience of time enters the courageous responsibility of man, consisting in being accountable for time, basing himself on his finite ego.

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