this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: La réécriture de l'Apocryphon de Jean à la lumière de l'Hymne final de la version longue
Author(s): BARC, B. , PAINCHAUD, L.
Journal: Le Muséon
Volume: 112    Issue: 3-4   Date: 1999   
Pages: 317-333
DOI: 10.2143/MUS.112.3.519480

Abstract :
L’Apocryphon de Jean est sans doute l’un des textes les plus importants de la bibliothèque copte découverte à Nag Hammadi en 1945. Cette importance ne découle toutefois pas du fait que ce texte était jusque-là inconnu puisque le Berolinensis Gnosticus 8502 en conservait déjà une copie, mais plutôt du fait qu’il a eu une très grande importance en son temps. Vers l’année 180 en effet, Irénée s’inspire d’un original grec de ce texte ou d’une de ses sources pour exposer la doctrine de ceux qu’il appelle les gnostiques — les Barbéliotes et les Ophites de la critique moderne — et qu’il présente comme les ascendants immédiats de Valentin, ce qui implique que l’évêque de Lyon tient cette source gnostique pour antérieure aux années 150-160. D’autre part, la bibliothèque de Nag Hammadi nous a livré trois copies de ce texte, copies que l’on peut vraisemblablement dater du milieu du IVe siècle et attestant deux versions coptes différentes de ce texte, une longue, représentée par deux copies (NH II,1 et IV,1, cette dernière en très mauvais état de conservation), et une brève (NH III,1) parallèle au texte conservé dans le BG 8502, ces deux témoins de la version brève découlant vraisemblablement de deux traductions coptes indépendantes d’un même original grec, à quelques gloses près. Ces témoins directs et indirects de leur circulation dans des milieux et des aires culturelles différentes, depuis la vallée du Rhône dans la seconde moitié du IIe siècle jusqu’à la Haute Égypte au milieu du IVe siècle, attestent bien l’importance de ce texte et de ses sources.

Download article