this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Preview first page
Document Details :

Title: Nature, vie et finalité, entre Hegel et Aristote
Author(s): AUTHIER, Raphaël
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 118    Issue: 3   Date: août 2020-2021   
Pages: 435-457
DOI: 10.2143/RPL.118.3.3289696

Abstract :
Hegel crédite Aristote d’avoir identifié, à l’aide de la notion de finalité interne, la détermination fondamentale des êtres vivants, rendant ainsi possible l’édification d’une philosophie de la nature. La conception aristotélicienne de la nature (phusis) serait ainsi préférable, si l’on suit le raisonnement hégélien, à la conception mécaniste de l’époque moderne. Et pourtant, la manière dont Hegel caractérise ce qu’il appelle «nature» (Natur) ne semble pas coïncider avec la description qu’en propose Aristote. Nous tentons ici d’expliquer ce paradoxe en revenant sur la lecture hégélienne d’Aristote, en nous interrogeant sur les motifs qui poussent Hegel à critiquer le mécanisme de la physique moderne, en analysant les raisons pour lesquelles Hegel refuse d’identifier la nature à la conception aristotélicienne (c’est-à-dire refuse d’identifier complètement le domaine de la nature avec le domaine du vivant), et en tentant de caractériser le sens spécifiquement hégélien de la «nature», une fois distinguée de la phusis.



Hegel credits Aristotle with identifying the fundamental determination of living beings by means of the notion of internal finality, thus making possible the construction of a philosophy of nature. Accordingly, as he argues, Aristotle’s view of nature (physis) is preferable to the mechanicist view of the modern era. However, Hegel’s account of «nature» (Natur) appears not to correspond to Aristotle’s description. We aim in this article to explain this paradox by returning to Hegel’s interpretation of Aristotle, while inquiring into the reasons that led Hegel to criticise the mechanicism of modern physics, while analysing the reasons why Hegel refuses to identify nature with Aristotle’s view of it (i.e. refuses to identify the domain of nature with that of living beings), and by seeking to characterise the specifically Hegelian meaning of «nature», once distinct from physis.

Download article