this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Preview first page
Document Details :

Title: La mort apprivoisée
Subtitle: Photographie, mort et culte religieux dans l'installation Monuments, Leçons de ténèbres de Christian Boltanski
Author(s): STREITBERGER, Alexander
Journal: Revue Théologique de Louvain
Volume: 47    Issue: 4   Date: 2016   
Pages: 540-554
DOI: 10.2143/RTL.47.4.3186175

Abstract :
Au travers de l’installation Monuments, Leçons de ténèbres que Christian Boltanski a réalisée en 1986 à la chapelle Saint-Louis de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, l’article explore les liens qui existent entre la mort, la photographie et le culte religieux, à une époque où la question de «l’attitude devant la mort» (Philippe Ariès) réémerge dans les débats de domaines aussi divers que la théorie de la photographie, la pratique artistique, les discours philosophique et anthropologique, ou encore les médias publics. Définie par l’artiste lui-même comme une tentative d’«apprivoiser la mort», Monuments, Leçons de ténèbres tisse des liens multiples vers ces débats tout en les confrontant à des dispositifs, des pratiques et des rites religieux variés. Boltanski crée ainsi une œuvre allégorique, une fiction ou «super-illusion», où différentes couches culturelles, sociales et religieuses sont superposées pour sonder le caractère incompréhensible et impénétrable de la mort.



The article studies Christian Boltanski’s Monuments, Leçons de ténèbres, an installation realized by the artist in 1986 at the Saint-Louis chapel of the Salpêtrière hospital, Paris. Establishing a close relationship between death, photography, and religion, the installation is an example for the growing interest in the 'attitude toward death' (Philippe Ariès), widely discussed since the 1970s in various disciplines and domains such as photography theory, art, philosophy, anthropology, and public media. Conceived by the artist as an attempt to 'domesticate death', Monuments, Leçons de ténèbres develops numerous links to these debates, and confronts them to various religious practices and displays. The result is an allegorical work, a fiction or super-illusion, that superposes different cultural, social, and religious layers in order to explore the incomprehensible and impenetrable nature of death.

Download article