this issue
previous article in this issuenext article in this issue

Document Details :

Title: Le pinquas (carnet personnel) de Mordacays Joseph (1374-1375), corailleur juif de Marseille
Author(s): BLASCO ORELLANA, Meritxell , MAGDALENA NOM DE DÉU, José Ramón , SIBON, Juliette
Journal: Revue des Études Juives
Volume: 175    Issue: 3-4   Date: juillet-décembre 2016   
Pages: 251-307
DOI: 10.2143/REJ.175.3.3186067

Abstract :
Cent ans après la publication de Moïse Schwab, l’article présente la transcription et la traduction revues, corrigées et complétées du pinqas du corailleur juif marseillais, Mordacays Joseph∕Mordekay Yoseph, daté des années 1374-1375. Le croisement avec les sources notariales, judiciaires et municipales latines contemporaines enrichissent considérablement l’analyse historique. Il permet de saisir l’entreprise juive marseillaise du corail, inconnue jusqu’à présent. Plus généralement, il éclaire d’un nouveau jour la place des juifs médiévaux sur les marchés et dans l’économie de l’Occident chrétien. Loin d’être cantonnés à la sphère de la commercialisation, les juifs sont présents à l’étape de la production. Le corail, produit de luxe à haute valeur ajoutée, qui s’exporte dans tout le bassin méditerranéen et jusque dans l’océan Indien, n’était pas la spécialité d’un groupe ethnique: les juifs sont des entrepreneurs au même titre que leurs partenaires chrétiens et ils en tirent profit, tant économiquement que symboliquement.



Hundred years after Moïse Schwab’s publication, this paper aims at presenting new, revised and completed transcription and translation of the pinqas of Mordacays Joseph∕Mordekay Yoseph, Jewish businessman who invested in the coral in 14th-century Marseilles. The comparison with the Latin contemporary notarial, judicial and municipal archives leads to define the Jewish enterprise, underestimated until now. More generally, it sheds a new light on the medieval Jews’ role on markets and in the economy in the Western Christendom. Indeed, the Jews were not confined to moneylending and trade. The coral was a luxury item with high added value, which was exported in the whole Mediterranean and to the Indian Ocean. Yet its production was not only a matter for the Christians: the Jews were entrepreneurs too and they benefited from the activity economically and symbolically.

Download article