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Title: La cohérence des images physiques dans le Miserere (Ps 51 et Ml 2,15)
Author(s): GARUTI, Paolo
Journal: Revue Biblique
Volume: 123    Issue: 1   Date: Janvier 2016   
Pages: 5-28
DOI: 10.2143/RBI.123.1.3132128

Abstract :
Le Ps 51 doit son charme à l’emploi d’un vocabulaire très «physique» qui a, d’une façon ou d’une autre, toujours été lié à la sensualité dont est tissé le récit de la faute de David. Mais on a du mal à placer cette demande de pardon dans l’histoire racontée dans 2S 11-12. Le psaume parle d’un châtiment déjà subi, 2S nous dit que David arrêta ses supplications et son jeûne lorsqu’il apprit la mort de l’enfant né de Bethsabée. Il est toutefois légitime de se demander pourquoi on a voulu voir dans ce psaume pénitentiel, à l’allure liturgique, que les versets finaux placent à une époque où il fallait «rebâtir les murs de Jérusalem», la prière du fondateur de la dynastie, coupable d’adultère avec celle qui sera la mère de son successeur. D’ailleurs, si la fin est postérieure au titre, pourquoi a-t-on créé un anachronisme évident? Quelle cohérence a-t-on trouvée à un moment de l’histoire des réécritures du texte entre ces trois «situations»: a) la prière de David, b) la prière d’un homme dont les os sont «broyés», c) la prière pour la reprise des sacrifices à Sion et la reconstruction de la Ville sainte ? Le mot רוח «esprit» a certainement joué un rôle dans cette histoire.



Psalm 51 owes its charm to the use of a very 'physical' vocabulary that, in one way or another, has always been linked to the sensuality of David’s fault. But how should we place this request for forgiveness in the story told in 2 Samuel 11-12? The Psalm speaks of a punishment already suffered, while 2 Samuel tells us that David stopped his supplications and fasting when he learned of the death of the child born to Bathsheba. It is legitimate, however, to ask why someone wanted to see in this penitential poem, liturgical in shape, which the final verses place at a time when it was necessary to 'rebuild the walls of Jerusalem', the prayer of the founder of the dynasty, guilty of adultery and father of Solomon, the second son of Bathsheba. Why to create such an obvious anachronism? What coherence was felt at a moment in the history of its redaction between these three 'situations': a) David’s prayer, b) the prayer of a man whose bones are 'crushed', c) the prayer for the resumption of sacrifices in Zion and for the Holy City? The word רוח 'spirit' has certainly played a role in this story.

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