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Document Details :

Title: Reflets du pouvoir féminin au cœur d'une royauté de l'Inde du nord
Subtitle: Les peintures murales du fort royal de Patiala (Panjab), XVIIIe-XIXe s.
Author(s): LAUNOIS, Anne-Colombe
Journal: Journal Asiatique
Volume: 303    Issue: 2   Date: 2015   
Pages: 303-314
DOI: 10.2143/JA.303.2.3120212

Abstract :
Le Qilā Mubārak, fort palatial de Patiala bâti à partir de 1763 dans le contexte de l’émergence d’un royaume sikh des plaines du Panjab, abrite un important corpus de peintures murales. Ces peintures caractérisent l’école de Patiala, expression originale de l’art sikh influencé par les références moghole, rajasthani, pahari et perse. Parmi celles des espaces publics (mardāna), se remarquent quinze rares portraits de reines dans leurs fonctions religieuses (intermédiaire avec le ciel divin) et sociales (mère, épouse, inspiratrice des plaisirs royaux). Femmes à l’autorité puissante, elles sont décrites dans les espaces privatifs (zanānā) traditionnellement inaccessibles. Bien que leurs portraits illustrent l’archétype idéal de la reine indienne, difficile à identifier avec certitude, certains traits dénotent de véritables individualités. Ils rappellent les noms des premières reines de la dynastie de Patiala, participant au jeu politique, avant d’être éloignées du pouvoir, comme en témoignent le renforcement des murs du zanānā au milieu du XIXe siècle.



The Qilā Mubārak, palatial fort of Patiala built since 1763 in the context of the emergence of a sikh kingdom in the plains of Panjab, shelters an important corpus of murals. These paintings characterize the school of Patiala, expression of original sikh art influenced by some moghol, rajasthani, pahari and persian references. Amongst those of the public spaces (mardāna), are fifteen noticeable rare portraits of queens in their religious (intermediary with divine sky) and social (mother, spouse, inspiring of royal pleasures) functions. Women of powerful authority are depicted in the traditionally inaccessible private spaces (zanānā). Though their portraits illustrate the idealistic archetype of any indian queen, difficult to identify with any certitude, few features indicate truly individualities. They remind some names of the first queens of the Patiala dynasty, participating in political games, before being withdrawn from power, as testifies the consolidations of walls in the zanānā in the middle of the XIXth century.

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