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Document Details :

Title: Tone Cases in Otjiherero
Subtitle: Head-complement Relations, Linear Order, and Information Structure
Author(s): KAVARI, Jekura U. , MARTEN, Lutz , VAN DER WAL, Jenneke
Journal: Africana Linguistica
Volume: 18    Date: 2012   
Pages: 315-353
DOI: 10.2143/AL.18.0.2959609

Abstract :
Otjiherero has a system of tonal nominal inflection, or ‘tone cases’, through which nouns in different syntactic contexts are distinguished, including the so-called ‘complement’ and ‘default’ cases. Complement case marked nouns are found only when immediately following the verb, and only in a subset of tense-aspects, and the set of nouns which can take complement case includes direct and indirect objects, adverbial nouns, raised subjects and inverted subjects. Complement case is thus found on different nouns irrespective of grammatical function, as long as they are placed immediately after the verb. In addition, there are two pieces of evidence to show that the tone case system is (historically) related to information structure. First, complement case is not found in relative clauses or on dislocated nouns, and second, nouns following a verb in the negative factive-habitual tense can take either default or complement case depending on whether the noun is in focus. Based on the function and distribution of complement cases, the paper proposes that there is a close parallel between tone cases and verbal conjoint-disjoint alternations such as found in Tswana. Both systems involve prosodic marking, are only found with some tenses, mark the relation between a verb and an immediately following nominal irrespective of grammatical function, are restricted to structural domains such as clauses, and are related to focus and information structure. While the paper does not present a detailed reconstruction, it proposes that both tone cases and conjoint-disjoint systems are instances of grammaticalised information structure, and that the close similarities between the systems are indicative of a common function, and possibly of common historical origin.



L’otjiherero a un système de flexion tonale du nom appelé ‘cas tonals’. Ce système permet de différencier les noms selon le contexte syntaxique, notamment les cas qu’on appelle ‘complément’ et ‘par défaut’. Les noms marqués comme cas ‘complément’ ne se trouvent qu’immédiatement après le verbe et seulement dans un sous-ensemble d’aspects verbaux. Le groupe de noms qui peuvent prendre le cas ‘complément’ inclut des objets directs et indirects, des noms adverbiaux, des sujets anticipés et des sujets postposés au verbe. On rencontre donc le cas ‘complément’ avec différents noms, indépendamment de leur fonction grammaticale, du moment qu’ils sont placés immédiatement après le verbe. Il existe deux arguments qui permettent de montrer que le système est (historiquement) lié à la structure informative. Tout d’abord, on ne trouve pas de cas ‘complément’ dans les propositions relatives ou avec les noms déplacés par dislocation. Ensuite, les noms qui suivent un verbe au négatif factitif-habituel peuvent être marqués, soit comme cas ‘complément’, soit comme cas ‘par défaut’, selon qu’ils sont focalisés ou non. À partir de la fonction et de la distribution des cas ‘complément’, l’article suggère qu’il existe un parallélisme étroit entre le système de cas tonals et le système d’alternances conjoint-disjoint qu’on trouve en tswana. Les deux systèmes impliquent un marquage prosodique, ne s’observent qu’à certains temps, marquent la relation entre un verbe et le nom qui le suit immédiatement indépendamment de sa fonction grammaticale, sont limités à un domaine structurel comme la proposition et sont liés à la focalisation et à la structure informative. L’article ne propose pas de reconstruction détaillée, mais il suggère que les deux systèmes, celui des cas tonals et celui de l’alternance conjoint-disjoint, sont des exemples de structure informative grammaticalisée. L’étroite similarité entre les deux systèmes permet de penser qu’ils ont une fonction commune et peut-être même une origine historique commune.

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