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Document Details :

Title: 'Kompetenz'
Subtitle: Ethische Anmerkungen zu einem (bildungspolitischen) Modewort
Author(s): GRILL, Rupert
Journal: ET-Studies
Volume: 2    Issue: 2   Date: 2011   
Pages: 225-243
DOI: 10.2143/ETS.2.2.2172271

Abstract :
Education policy in the German-speaking world in recent years has popularized the term ‘competence’. As a result of the PISA test international rankings, a new level of quality assurance is aspired to in the educational system. It is no longer curriculum input but rather real output that is considered important. Competencies to be developed in the areas of reading, mathematics and the natural sciences are being defined in order to make it possible to test the quality of a school or educational system. The following article takes a critical look at this development in educational policy from a moral theological perspective. The first critique concerns the measurability of an educational system’s quality. Only certain functional competencies can be measured empirically. However, the concept of ‘competency’ claims to delineate all the fundamentals required for leading a satisfying life. The ethical competence necessary for planning and conducting one’s life responsibly, as well as the social competence required for living together harmoniously are nowhere in sight. The competencies of PISA tests should be part of the output of educational systems, but they cannot be allowed to persist as the only ones. An ethical competence must be viewed as an essential foundation for leading a satisfying life. But in human life some important competencies must be viewed as immeasurable. If education is to be the foundation for a satisfying life and for one’s participation in the life of a society, then the measurable competencies defined by PISA are insufficient. Here, moral theology demands that an education system to be so oriented as to keep in mind all dimensions of human life and have as its goal the education of competent and responsible people.



Ces dernières années, la politique éducative dans le monde germanophone a rendu populaire le terme de 'compétence'. À la suite des classements internationaux de l’enquête PISA, un nouveau niveau d’assurance qualité est intégré au système éducatif. Ce n’est plus l’entrée dans un cursus qui est considérée comme importante, mais, plutôt, ce que l’on peut réellement produire. Les compétences à développer dans le domaine de la lecture, des mathématiques et des sciences naturelles sont définies de manière à ce que l’on puisse vérifier la qualité d’une école ou d’un système éducatif. Cet article porte un regard critique, dans une perspective de théologie morale, sur une telle orientation dans la politique éducative. La première critique touche au caractère mesurable de la qualité du système éducatif. Seules certaines compétences fonctionnelles peuvent être mesurées empiriquement. Pourtant, le concept de 'compétence' prétend délimiter tous les fondamentaux requis pour mener une vie satisfaisante. La compétence éthique nécessaire pour organiser et mener sa vie de manière responsable, ainsi que la compétence sociale requise pour vivre ensemble harmonieusement ne sont nulle part envisagées. Les compétences de l’enquête PISA devraient bien faire partie de la production des systèmes éducatifs, mais on ne peut les laisser continuer à être les seules. Une compétence éthique doit être vue comme base essentielle d’une vie menée de façon satisfaisante. Mais on doit considérer que, dans la vie des hommes, certaines compétences importantes ne sont pas mesurables. Si l’éducation doit être la base d’une vie satisfaisante et de la participation de chacun à la vie de la société, alors les compétences mesurables définies par PISA sont insuffisantes. C’est là que la théologie morale demande qu’un système éducatif soit orienté de manière à ce que toutes les dimensions de la vie humaine soient présentes et qu’il ait pour objectif l’éducation de personnes compétentes et responsables.

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