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Title: Die Kirche in der Krise in der Krise
Subtitle: Sozialethische Überlegungen zu einer politischen Diakonie der Kirche im Kontext einer doppelten Krise
Author(s): KRUIP, Gerhard
Journal: ET-Studies
Volume: 1    Issue: 2   Date: 2010   
Pages: 167-192
DOI: 10.2143/ETS.1.2.2126616

Abstract :
The first chapter of the following paper describes the very different kinds of interpreting the financial crisis of the years 2008-2009 in the German public discussions. For some, it is a crisis of free market in general, or even of western culture and rationality. There is a lot of artificial dramatizing in this discussion, so as if before the crisis no one had seen the dangers of an instability of the international financial system, so as if before all had opted for a laissez-faire free market economic system, so as if no regulation at all had been applied before. The author shows, that such a manner of analysing the crisis won’t help at all to resolve it. In the second chapter, some reports on the crisis by important international organizations such as Worldbank or European Central Bank are presented. Only by such a very detailed search for the causes of the crisis, the means for necessary reforms towards a better international financial architecture can be found. The third chapter deals with the contribution of Catholic Church to the solution of the crisis. From the background of the above mentioned deeper analysis, declarations of the Catholic Church about the crisis, above all the first social encyclical of Pope Benedict XVI , don’t seem to be very helpful. The encyclical emphasizes individual perspectives and does not give orientations for the necessary institutional and structural changes. The Pope finds it necessary to found moral norms in Christian truth only and therefore is not able to rely on interreligious and intercultural dialogue to find a common ground for orientation in modern pluralistic societies. But the Church finds itself in a deep crisis (chapter four), due to recent sexual abuse scandals and the way, how the Church handled it. The Church lost great part of its public credibility. It seems, that the Church above all wants to conserve its own interests as a religious institution and acts corresponding to a kind of 'reasons of Church', and is less interested in the solution of the real problems humankind has today. But trying to defend the Church by isolating it in a kind of corral or laager against its supposed enemies won’t enable it for the future.



Le premier chapitre de cet article est une description des manières très différentes dont la crise financière des années 2008-2009 est interprétée dans le débat public en Allemagne. Pour certains, c’est une crise du libéralisme en général, ou même de la culture et de la rationalité occidentales. Non sans artifice, cette discussion est largement dramatisée, comme si personne, avant cette crise, n’avait vu les dangers d’une instabilité du système financier international; comme si, auparavant, tout le monde avait opté pour un système économique fondé sur un libéralisme échevelé; comme si, par conséquent, aucune régulation ne s’était jamais exercée. L’auteur montre qu’une telle analyse de la crise n’aidera en rien à sa résolution. Le deuxième chapitre présente des comptes rendus venant d’importantes organisations internationales, telles que la banque mondiale ou la Banque centrale européenne. Ce n’est que par une recherche très détaillée sur les causes de la crise que les moyens des réformes nécessaires pour une meilleure architecture financière internationale peuvent être trouvés. Le troisième chapitre traite de la contribution de l’Église catholique à la solution de la crise. Sur fond des analyses approfondies mentionnées ci-dessus, les déclarations de l’Église catholique au sujet de la crise, et, en premier, la première encyclique sociale du pape Benoît XVI, ne semblent pas d’un grand secours. L’encyclique met l’accent sur des perspectives individuelles et ne donne pas d’orientations pour les changements institutionnels et structurels nécessaires. Le pape estime nécessaire que les normes morales soient fondées uniquement sur la vérité chrétienne. Il n’est pas en mesure, de ce fait, de s’appuyer sur le dialogue interreligieux et interculturel pour trouver un terrain commun d’orientation dans des sociétés modernes pluralistes. Mais l’Église se trouve elle-même dans une crise profonde (chapitre 4), due aux récents scandales d’abus sexuels et à la manière dont elle les a gérés. Elle a perdu une grande part de sa crédibilité. Il semble qu’elle veuille, en tant qu’institution religieuse, avant tout préserver ses propres intérêts et qu’elle agisse en fonction d’une sorte de «raisons d’Église», étant moins intéressée à résoudre les problèmes concrets qui sont, aujourd’hui, ceux de l’humanité. Mais chercher à défendre l’Église en l’isolant dans une sorte d’enclos ou de camp retranché contre de supposés ennemis empêchera de la défendre dans l’avenir.

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