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Document Details :

Title: The Material Culture of Global Connections
Subtitle: A Report on Current Research
Author(s): FAROQHI, Suraiya
Journal: Turcica
Volume: 41    Date: 2009   
Pages: 403-431
DOI: 10.2143/TURC.41.0.2049304

Abstract :
Ottoman consumption and the closely connected material culture of elites and non-elites still form a fairly novel field of study. We will focus here on the early modern epoch, which for our purposes will run from the 1450s to 1840. Consonant with the notion of ‘multiple modernities’ currently being tested especially by historians of the nineteenth century, researchers in our field now attempt to dissolve the link between ‘westernization’ and changes in Ottoman upper-class consumption patterns. Instead they concentrate on domestic developments. We thus witness a substantial reorientation. After all imported goods formed but a small portion of what was available to the better-off consumer in Istanbul, Cairo or Damascus. As for the high-quality products of Ottoman workshops that were exported to Europe, such as carpets or angora fabrics, they must also have formed but a small share of what was on offer in the domestic market. While global connections are of great interest, we certainly do not want to go back to the assumption that all Ottoman trade worth mentioning took place with Venice, England, France or the Netherlands. Even less do we want to fall into the trap of equating the — probable — expansion of consumption among the better-off subjects of the sultans during the middle decades of the eighteenth century with ‘westernization’ of any kind.



La consommation des sujets ottomans et la civilisation matérielle des élites et du «peuple» sont des sujets étroitement liés l’un à l’autre. Dans ce champ de travail, il y a eu un ‘renversement de tendance’ assez important: en effet, les chercheurs qui s’occupent de cette époque ne pensent plus qu’il y a eu un lien étroit entre l’influence croissante des modèles occidentaux et l’expansion de la consommation des élites ottomanes, du moins pas dans la période étudiée (années 1450 à 1840). Actuellement on met plutôt l’accent sur les «modernités multiples» et l’ampleur du commerce intérieur. En ce qui concerne les produits importés, ils ne représentaient que peu de choses par rapport à ce qu’était probablement la production totale des ateliers d’Istanbul, de Damas ou du Caire. De même, les tapis ou les textiles en poils de chèvre angora exportés en Europe ne constituaient qu’une petite partie en comparaison de l’ensemble des produits destinés au marché intérieur ottoman. La situation actuelle nous encourage à étudier les aspects ‘globaux’ de la production ottomane commercialisée, ce que nous faisons dans le présent article. Mais tout le commerce d’une certaine importance ne se faisait pas forcément avec Venise, la France, l’Angleterre ou les Pays-Bas. L’occidentalisation des goûts et la croissance de la consommation des élites sont des phénomènes bien distincts, qu’il vaut mieux analyser séparément.

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