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Document Details :

Title: Le serviteur des deux saints sanctuaires et ses mahmal
Subtitle: Des Mamelouks aux Ottomans
Author(s): VEINSTEIN, Gilles
Journal: Turcica
Volume: 41    Date: 2009   
Pages: 229-246
DOI: 10.2143/TURC.41.0.2049295

Abstract :
L’article étudie les développements de la pratique du mahmal (mahmil, mahfil) — palanquin royal intégré à la caravane des pèlerins de La Mecque — et du titre de «serviteur des deux saints sanctuaires» à l’époque ottomane. Après un rappel de l’histoire de cette pratique et de ce titre à l’époque mamelouke, il reconstitue l’appropriation qu’en fait le sultan Selîm Ier, lors de sa campagne de Syrie et d’Égypte de 1516-1517. Trois mahmal partiront désormais, respectivement, de Damas et du Caire, ainsi que du Yémen entre 1543 et 1630. Soliman le Magnifique rejette en 1565 la demande d’un quatrième, partant de Bassora. Plus somptueux que par le passé, les mahmal ottomans sont l’objet d’une dévotion populaire d’une extraordinaire ferveur. La protection des pèlerins devient, dans l’idéologie impériale ottomane, une mission universelle. Un mahmal d’Istanbul et la cérémonie de son départ seront longuement décrits par M. d’Ohsson, mais le palanquin ne va pas au-delà du Bosphore. Nous tentons d’interpréter le rite de ce voyage avorté, qui ne semble pas antérieur à la fin du XVIIIe siècle.



This article analyzes the development of the mahmal practice (mahmil, mahfil) — royal palanquin which was part of the Mecca pilgrims’ caravan —, and of the title: «servant of the two holy sanctuaries» during the Ottoman era. After recalling the history of this practice and of this title at the time of the Mamelukes, we shall reconstitute its appropriation by Sultan Selîm I during his Syrian and Egyptian campaign of 1516-1517. Henceforth three mahmal will depart each year from Damascus, Cairo and Yemen between 1543 and 1630. In 1565 Suleiman the Magnificent will refuse a fourth mahmal leaving from Basra. More sumptuous than in the past, Ottoman mahmal arouse an extraordinary ardent popular devotion. In the Ottoman imperial ideology the pilgrims’ protection becomes an universal mission. An Istanbul mahmal and its departure ceremony are described at length by M. d’Ohsson, but the palanquin did not go beyond the Bosphorus. We shall endeavour to interpret the rite of this miscarried journey which, it seems, did not exist before the end of the 18th century.

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