this issue
next article in this issue

Preview first page
Document Details :

Title: Vrai, faux, persuasion et vraisemblance
Subtitle: Dialectique et rhétorique chez Aristote
Author(s): GARZANITI, Justine
Journal: Revue Philosophique de Louvain
Volume: 105    Issue: 3   Date: août 2007   
Pages: 311-332
DOI: 10.2143/RPL.105.3.2022808

Abstract :
Comment persuader sans tomber dans la tromperie ou dans la séduction? Quelle place joue la persuasion dans notre connaissance, au niveau du savoir acquis et du processus d’apprentissage? Tout d’abord, lorsque persuasion et vraisemblance concernent le domaine de l’opinion, deux critères contribuent à éviter l’erreur: d’une part les endoxa, qui au-delà de leur statut vraisemblable appartiennent aux croyances propres d’une société donnée, et d’autre part l’exigence d’une intention bonne, critère significatif en dialectique dans son opposition à la sophistique, mais factice en rhétorique en raison de la finalité persuasive de celle-ci. Ensuite, persuasion et vraisemblance ont un statut différent dans la science générale de l’étant et dans la science particulière des principes de chaque discipline scientifique, et dans cette dernière lorsqu’elles concernent le contenu ou la méthode. De plus, le crédit accordé à la science est spécifique en raison de l’objet et de la nature de la connaissance scientifique. Finalement, la place de la persuasion dans l’opinion et dans la science se traduit par les différentes déclinaisons du rapport à autrui.



How can we persuade without falling into deception and seduction? What place does persuasion play in our knowledge, at the level of acquired knowledge and of the process of learning? First of all, when persuasion and probability concern the field of opinion, two criteria contribute to avoiding error: on the one hand, the endoxa, which beyond their probable status, belong to the proper beliefs of a given society, and, on the other hand, the requirement of a good intention, which is a significant criterion in dialectic as opposed to sophistics, but artificial in rhetoric because of the latter’s aim to persuade. Then, persuasion and probability have a different status in the general science of beings and in the particular science of the principles of each scientific discipline, and in the latter when they concern the contents or the method. Furthermore, the credit accorded to science is specific because of the object and the nature of scientific knowledge. Finally, the place of persuasion in opinion and science is translated by the different modalities of the relationship to others.

Download article