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Document Details : Title: Corps subjectif et question morale chez Maine de Biran Author(s): REA, Caterina Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 103 Issue: 1-2 Date: Février-Mai 2005 Pages: 82-104 DOI: 10.2143/RPL.103.1.583130 Abstract : La pensée biranienne se présente comme partagée entre l’intimité de l’aperception de soi, par laquelle le moi corporel vit et s’expérimente à la première personne, et l’intérêt pour la morale qui, d’abord lié aux études psychologiques, finit par ouvrir et par orienter cette philosophie vers le champ de l’extériorité et des relations sociales. Ici se dessine une tension ou une oscillation continuelle et jamais définitivement résolue, témoignage, à la fois, des hésitations de Biran, et de la richesse, voire de la modernité que sa réflexion inaugure. La complexité d’une telle oscillation semble s’enraciner dans la conception du corps propre. Celui-ci s’oppose au moi, en tant que terme résistant à son effort, et, en même temps, il est assumé, à savoir intégré à la sphère égologique, dont il traduit et concrétise le mouvement volontaire. Biran’s thought seems to be shared between the intimacy of self apperception, by which bodily ego lives and tests itself in the first person, and the interest in morality that, originally linked with psychological studies, opens and directs this philosophy towards the field of exteriority and of social relationships. Here, there appears a tension or a continual oscillation, never definitively resolved, which evidences Biran’s hesitations and, at the same time, the wealth or even the modernity of his thought. The complexity of this oscillation seems to be rooted in the conception of an living body. This term both resists the ego’s effort, as opposite and external, and is assumed and integrated into the egological sphere, the voluntary movement of which it translates and concretises. |
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