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Document Details : Title: La résistance vive du corps dans l''Essai' de Maine de Biran Author(s): FROGNEUX, Nathalie Journal: Revue Philosophique de Louvain Volume: 103 Issue: 1-2 Date: Février-Mai 2005 Pages: 65-81 DOI: 10.2143/RPL.103.1.583129 Abstract : A partir du paradoxe des deux interprétations opposées de Maine de Biran que proposent Merleau-Ponty et Henry, ce texte propose de revenir sur le rapport au corps au sein de l’effort. Si deux grands commentateurs peuvent avoir des interprétations à ce point contrastées, c’est que Biran lui-même ne clarifie pas le lien entre le moi et le corps propre au sein de l’effort. En réalité, le moi demeure le pôle actif, laissant le corps passif ou inerte. Faut-il lier l’activité à la volonté? En prenant quelque distance supplémentaire à l’égard de la matière étendue, Biran aurait sans doute pu équilibrer davantage la polarité du fait primitif en reconnaissant, à partir d’un modèle biologique, une activité infravolontaire du corps. En menant jusqu’au bout son enquête du fait primitif, Biran aurait alors maintenu la dualité sans dualisme entre le moi et le corps et n’aurait pas réduit les fœtus et les animaux à des êtres sensitifs non moteurs. Setting out from the paradox of the two opposing interpretations of Maine de Biran proposed by Merleau-Ponty and Henry, this article seeks to return to the reference to the body within effort. If two major commentators can defend contrasting interpretations on this point, this can only be because Biran himself does not clarify the link between the ego and the living body within effort. In reality, the ego remains the active pole, leaving the body passive or inert. Should activity be linked to the will? By distancing himself somewhat more from extended matter, Biran doubtless could have balanced better the polarity of the primitive fact by recognising, on the basis of a biological model, an infravoluntary activity of the body. By completely following up his inquiry into the primitive fact, Biran would then have maintained the duality without dualism between the ego and the body and would not have reduced foetuses and animals to sensitive non-moving beings. |
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