previous article in this issue | next article in this issue |
Preview first page |
Document Details : Title: Pour une origine commune des formes grecques βρυχάομαι, βρύχω et βρύκω Subtitle: D'Homère au théâtre attique à travers la Collection hippocratique Author(s): SQUERI, Elena Journal: Bulletin de la Société de Linguistique de Paris Volume: 118 Issue: 1 Date: 2023 Pages: 207-233 DOI: 10.2143/BSL.118.1.3292783 Abstract : Les dictionnaires étymologiques modernes de la langue grecque sont prudents face à la possibilité de postuler une origine commune pour le verbe βρυχάομαι («râler», «grogner») – une forme tirée secondairement du parfait homérique βέβρυχα – et les formes βρύχω et βρύκω. On trouve βρύχω et βρύκω avec les deux signifiés de «faire claquer des dents» et de «mordre», «dévorer», sans qu’il soit possible de les attribuer aux deux formes de façon réciproquement exclusive. Cette contribution montre qu’il est possible d’identifier dans βέβρυχα homérique une origine commune pour les trois formes, à la fois du point de vue morphologique et du point de vue sémantique. Un facteur fondamental pour cette démonstration c’est l’emploi fait de βρύχω par la Collection hippocratique, pour exprimer un symptôme qui est proche du sens moderne de «faire claquer des dents». Ce signifié de βρύχω se rapproche à celui de βρυχάομαι, même s’il est lié à la forme active, à laquelle, en revanche, on attribue normalement la valeur de «mordre», «dévorer». Modern etymological dictionaries of Ancient Greek language are cautious when it comes to posit a common origin for the verb βρυχάομαι (‘growl’, ‘wheeze’) – a form drawn from the Homeric perfect βέβρυχα – and for the verbs βρύχω and βρύκω. βρύχω and βρύκω are found with the two different meanings of ‘chatter one’s teeth’ and ‘bite’, ‘devour’, without it being possible to attribute each of them exclusively to one or the other form. This contribution shows that we may find in the Homeric perfect βέβρυχα a common origin for the three forms, from both a morphological and a semantic perspective. A turning point may be found in the Hippocratic use of βρύχω for the expression of a symptom close to the modern idea of ‘chatter one’s teeth’. This meaning is linked to that of βρυχάομαι, but it is attributed to the active form, which normally expresses the meaning of ‘bite’, ‘devour’. |
|